POURQUOI DOIT-ON SE MARIER?



Pourquoi doit-on se marier?

Pourquoi le mariage est-il préférable au non-mariage?

Pourquoi faut-il se marier?

Pourquoi ne pas vivre ensemble sans se donner le souci d'avoir un papier quelconque établissant un lien formel entre nous?

Pourquoi est-il préférable de se marier?

 

Toutes ces questions peuvent paraître sans objet, surtout au Québec. L'effondrement de l'église catholique et le vide laissé par la disparition quasi-complète de cette institution importante, surtout dans notre société particulière où elle constituait la colonne vertébrale d'un peuple assiégé, à l'image des Polonais, très catholiques, parce qu'insérés malgré eux entre les Russes, généralement orthodoxes, et les Allemands, généralement protestants, et qui ont grandement souffert au fil des âge d'une telle situation géographique malencontreuse et douloureuse, l'effondrement du catholicisme et le vide laissé par cet effondrement, donc, ont créé un malaise persistant dans le tissu social et les consciences de la population franco-québécoise.

Toutes ces questions demeurent cependant d'actualité, d'autant plus que les conséquences sociales deviennent de plus en plus visibles et embarrassantes, sur bien des plans. On commence de plus en plus à s'en rendre compte, avec la prolifération d'idées nocives et toxiques, notamment la théorie du genre, laquelle est de plus en plus dénoncée et à bon droit. Le non binarisme et le dégenrisme sont de plus en plus perçus comme des fléaux identitaires profonds, probablement normaux et prévisibles, rétrospectivement, étant donné l'impact désastreux et catastrophique de la révolution sexuelle américaine des années '60 sur l'ensemble du monde occidental.

Bien des gens ne savent plus qui ils sont ou qui elles sont, à des niveaux pourtant fondamentaux et allant habituellement de soi. Qu'une jeune femme dans la trentaine se dise non binaire et non genrée, alors qu'elle est visiblement une jeune femme dans la trentaine, est surprenant. Que les non binaires et les non genrés soient incapables de se définir comme hommes ou femmes, rendus à la trentaine, laissent pantois. Que penserait-on d'une femme ou d'un homme ayant atteint la quarantaine ou la cinquantaine et se demandant si elle est une femme, un homme, un poteau de téléphone, une baleine bleue, une encyclopédie ou un pied de chaise? Cette personne finirait probablement par être enfermée. Il, elle ou ielle ferait l'objet de questionnements sans fin...

Il y a des situations où il est nécessaire de recadrer les choses et de redéfinir ce qui est essentiel, évident et fondamental. Pour cela, dans ce genre de situation bien précise, il faut commencer par la biologie.

 

COMMENÇONS PAR LA BIOLOGIE

La reproduction sexuée est vieille comme le monde, tant chez les mammifères (les animaux à mamelles, dont les humains, bien sûr, mâles et femelles) que dans d'autres groupes d'espèces (poissons, abeilles, plantes, etc.). Ce type de reproduction, chez l'humain, présuppose des appareils génitaux différenciés. Restons simples et utilisons les termes consacrés. Aux deux paires de gonades (testicules et ovaires), correspondent d'autres paires ailleurs sur le corps humain, aussi à caractère sexuel (mamelles, mamelons). Les mamelles permettent à la femelle de nourrir ses petits, directement ou indirectement, à l'aide du meilleur aliment possible pour leurs besoins initiaux. À cet égard, la nature est bien faite et n'a pas vraiment besoin d'amélioration notable, d'une manière générale. Rien n'interdit toutefois des améliorations ponctuelles et artificielles: recours au lait de vache, de chèvre ou de brebis, pasteurisation, mise en contenants divers (bouteilles, par exemple), utilisation différée (lait maternel congelé), transformation intermédiaire (lait en poudre, par exemple), modes d'extraction variés (pompe manuelle pour les pis animaux, pompe automatique, pompe à usage humain, etc.), entre autres. L'essentiel demeure, cependant, c'est-à-dire le lait comme tel, qu'il soit d'origine humaine ou animale.

Toujours dans le domaine strictement biologique, les deux paires de gonades émettent des produits différents: ovules en quantités limitées chez la femme, spermatozoïdes en quantités quasi-illimités chez l'homme. La production d'ovules est régulée de façon assez régulière chez les femmes (cycle de 28 jours, correspondant au cycle lunaire, ce qui n'est probablement pas une simple coïncidence, mais le fruit de mutations lentes, sur une très longue période), mais non régulière chez l'homme (apte à produire des spermatozoïdes à un âge souvent précoce et ce, jusqu'à très tard dans sa vie, même s'il atteint des âges vénérables, alors que la femme est limitée dans le temps, de la puberté à la ménopause. Mère Nature, si lon peut s'exprimer ainsi, figurativement, calcule qu'il est préférable qu'un homme puisse se reproduire assez facilement, alors qu'une femme se trouve obligée, bien malgré elle, accepter des contraintes biologiques à cet égard. La société corrige d'elle-même ce type de débalancement, d'une façon que nous verrons plus tard. Pour l'immédiat, il reste encore à se pencher sur le fonctionnement de ces appareils génitaux différents et les conséquences que cela entraîne. Parlons donc de sexualité.

 

PARLONS SEXE...

Le sexe est agréable et plaisant, c'est bien connu. C'est aussi un fait attesté par des centaines de millénaires d'expérience pratique. Pourtant, tel n'est pas sa réelle importance.

Le plaisir sexuel n'a, en soi, aucune importance. Ce n'est certainement pas le but premier d'un mariage, ni d'une union durable, hors mariage.

Le plaisir sexuel n'est pas un but en soi. C'est un moyen pour atteindre un but, c'est-à-dire un moyen pour une fin. La finalité de la sexualité n'est pas d’éprouver du plaisir, mais d'avoir des enfants. Prenons ici une pause de dix secondes et laissons ces mots s'imprimer lentement et profondément dans notre psyché individuelle, particulièrement les lecteurs, bien plus que les lectrices, celles-ci étant généralement bien plus avisées que les premiers dans le domaine intriguant de la sexualité.

Cette courte pause étant terminée, il convient de poursuivre. Qu'est exactement le plaisir sexuel? C'est une stratégie remarquablement habile, introduite et développée par Mère Nature, pour réutiliser ce très commode symbole, dans sa sagesse innée, immanente et instinctive, afin d'atteindre son but premier, lequel est d'avoir au moins une Fille Nature et, accessoirement, un certain nombre de fils tout aussi naturels. Chaque mot est important, ici, et a été soigneusement pensé.

Chaque Fille Nature reprendre la même stratégie, espérant avoir au moins une Fille Nature à son tour, laquelle est donc automatiquement la Petite Fille Nature de Mère Nature. elle-même issue d'une Mère Nature (qu'il faut donc appelée Grand-Mère Nature), et ainsi de suite. Remarquez qu'il y a beaucoup de cohérence dans la présente démonstration. 

Les Femmes Nature forment donc ce qu'il est convenu d'appeler une lignée matrilinéaire, de mère en fille, depuis des temps immémoriaux, d'où la traditionnelle solidarité féminine et la remarquable et impressionnante complicité existant (pas dans tous les cas, bien sûr, mais d'une manière habituelle) entre Mère Nature et Fille Nature. Il en découle que le cordon ombilical joignant le placenta maternel au nombril féminin est un lien sans réelle ligne de discontinuité. Une femme dénuée de nombril serait donc automatiquement un ange, ce qui est une vérité habituellement fondée, les femmes étant généralement admirables en soi, mais pas toujours fondée, le tout constituant ainsi un déni subtil à l'immaculée conception qui constitue le socle du christianisme et, encore davantage, du catholicisme romain, axée en bonne partie sur la notion de la Vierge Marie.

Revenons à la sexualité. Si le plaisir sexuel est un outil et non une fin, à quoi peut-il donc servir? Il a une utilité de nature biologique qui, pour être comprise, exige un comparatif de nature économique. Qu'est-ce qui peut bien pousser un homme à choisir volontairement une vie consacrée à élever des enfants? Pourquoi ne pas se contenter de butiner à gauche et à droite, sans trop se préoccuper des conséquences? Pourquoi se soucier de considérations oiseuses et lassantes, comme de changer des couches, acheter du lait en carton, payer des cours de danse à ses filles, s'astreindre à une vie d'enfer menant sa patience à rude épreuve, surtout à l'époque de l'adolescence, alors que les jeunes filles, pour rester dans le même genre, deviennent progressivement des jeunes femmes, au plan de la puberté et de la capacité à se reproduire, en profitent pour se faire parfois deviennent rebelles, c'est-à-dire encore plus incompréhensibles qu'à l'enfance? 

La seule façon qu'a trouvée Mère Nature pour y parvenir, c'est de recourir à un incitatif. Pour attirer un urbain en campagne, il faut parfois utiliser des incitatifs économiques. Pour attirer des entreprises dans un parc industriel, des incitatifs fiscaux peuvent être utiles. Les incitatifs économiques sont donc un moyen pour parvenir à une fin. Le même principe s'applique au plan biologique. Un incitatif d'ordre biologique est de ce fait un moyen conséquent de parvenir à une finalité d'ordre biologique.

Pour abréger, disons donc que le plaisir sexuel est l'incitatif utilisée par Mère Nature pour avoir au moins une Fille Nature et un certain nombre de fils naturels. Qu'en est-il donc du lien entre sexualité et mariage?

 

SEXUALITÉ ET MARIAGE

Le mariage formel est la façon dont une société, laquelle est constituée majoritairement de Mères Nature (et de Grand Mères Nature, d'Arrière Grands-Mères Nature, de futures Mères Nature ou de potentielles Mère Nature) s'assure d'avoir suffisamment de Filles Nature. Il en faut un certain nombre pour assurer la stabilité démographique à long terme. Abrégeons encore et statuons que le nombre moyen d'enfants nécessaire à l'équilibre démographique est de 2,1 enfants par femme en âge de se reproduire. Ici, le 0,1 désigne simplement la portion des enfants qui disparaissent avant de pouvoir se reproduire.

Par conséquent, le mariage est une institution sociale, un genre de contrat social, pour reprendre une terminologie héritée de Jean-Jacques Rousseau, philosophe français bien connu. Ce contrat social est, de façon plus précise, un contrat biologique axée sur une finalité bien précise.

Abrégeons encore. L'Église catholique affirme depuis environ deux millénaires que le but premier du mariage est d'avoir des enfants. Malgré la terrible réputation de l'Église ces jours-ci, au Québec mais aussi partout dans le monde, malgré aussi toutes les éclaboussures qu'elle subit à cause d'accusations de pédophilie concernant des prêtres catholiques, malgré tout cela, force est d'admettre que, dans ce domaine et sur ce sujet, l'Église catholique de nos parents et grands-parents avait entièrement raison, sur toute la ligne, de A à Z.

L'Église catholique ne reviendra pas de sitôt sur l'avant-scène de la vie sociale québécoise, ni demain, ni après-demain, cela va sans dire. Son message concernant le mariage et sa fin reste cependant d'actualité, surtout si l'on songe au très faible taux de natalité existant parmi les Franco-Québécois. Rappelons simplement que les Québécois d'expression française se marient peu, ont tendance à ''s'accoter'', à vivre sans relation formelle, en tant que ''conjoints de fait'', et ont bien peu d'enfants.

Curieusement, aujourd'hui, les seules personnes qui sont enthousiastes à l'idée du mariage, sont les personnes homosexuelles, à l'endroit de ce qui est convenu d'appeler familièrement ''le mariage gai''. Celui-ci a été légalisé ces dernières années au Québec, puis au Canada. Le terme ''mariage gai'' est cependant impropre, puisqu'il ne s'agit pas d'un mariage mais plutôt d'une union civile, à proprement parler. La distinction n'est pas anodine. Les sociétés humaines, pour de très bonnes raisons, lièes à la survie collective, facilitent et encouragent les mariages formels, notamment par des aides financières ou des incitatifs fiscaux versés aux couples mariés qui veulent des enfants et aux couples mariés qui en ont.

Plutôt que de ''mariages gai'', il faudrait donc parler de ''couples gai formellement unis'', pouvant désirer d'avoir des enfants, qu'ils soient adoptés ou naturels, par des moyens naturels ou artificiels, c'est-à-dire découlant de technologies diverses. Il y a des différences réelles et tangibles entre un ''mariage gai'' et un ''mariage naturel'' ou biologique. Il serait tentant d'utiliser ici le terme ''mariage normal'', mais il est préférable de ne pas le faire, le terme ''normal'' étant sujet à interprétation et étant aussi potentiellement chargé, à l'image d'une arme à feu chargée et prête à faire feu. L'expression ''mariage biologique'' ou l'expression ''mariage naturel'' est donc à préférer.

Tout ce qui précède pourrait être assimilé à de la simple sémantique sans intérêt, un jeu de mots sans utilité réelle. Il y a cependant des raisons très pressantes et très valables de bien comprendre le sens profond et parfois mal compris ou carrément oublié des mots les plus simples de la vie de tous les jours.

 Les gens, habituellement, ici, au Québec, et aujourd'hui, de nos jours, doivent commencer à réapprendre ce qu'est le mariage, le mariage réel, le mariage naturel ou biologique. Il faut trouver des façons efficaces de changer les perceptions et les habitudes mentales, lesquelles sont difficiles à modifier et exigent des mois ou des années ou des décennies d'efforts constants et ininterrompus.

Le mariage naturel ou le mariage biologique ne sont pas des mariages 'traditionnels'', quétaines, ringards, appartenant à un passé révolu et à un discours conservateur, voire d'extrême-droite. Le domaine social n'est pas en soi de gauche ou de droite. Des aspirations différentes ou des revendications nouvelles portant sur des changements sociaux jugés désirables, peuvent aisément être classées comme de simples borborygmes issus de gens trop vieux et inadaptés aux réalités contemporaines, des croulants trop vieux pour comprendre le monde moderne et ses défis.

Il appartient, en fait, aux générations plus vieilles, de guider les générations plus jeunes sur le chemin de la vie, à l'image d'un couple toujours disposé à conseiller et orienter ses enfants sur le droit chemin, celui conduisant au renouvellement social, au redémarrage du moteur social et à l'apparition de nouvelles générations, existantes ou à venir, permettant à une société de se renouveler constamment et de rester continuellement dans une nouveauté évolutive, se réalisant par une lente évolution, préférable à des nouveautés brutales se concrétisant par de brusques révolutions, analogue à la révolution sexuelle qui a provoqué des ravages sans fin à la société américaine et, par contrecoup, à la société canadienne et à l'ensemble des sociétés occidentales. On commence enfin, peu à peu, à se rendre compte de tout ce qui ne fonctionne pas correctement, ce qui dysfonctionne, dans l'ensemble de ces sociétés.

 

POURQUOI SE MARIER?

Abrégeons une dernière fois, dans ce deuxième article d'une série probablement plus longue sur le thème du mariage.

Pourquoi doit-on se marier? Il faut se marier pour assurer notre avenir commun, pour assurer la pérennité de notre existence collective.

Voilà pourquoi, tout simplement.



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https://thehumanarchipelago.blogspot.com/2023/07/pourquoi-se-marie-t-on.htm


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PLUS:  @charles.millar3 (Twitter)



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