LE DÉSÉQUILIBRE CANADIEN

 



(Texte publié initialement sur X -Twitter-, le 10 juillet 2024)


Le principal problème, avec le gouvernement canadien, c'est qu'il retourne davantage aux électeurs, sous forme de dépenses, que le montant qu'il prélève des contribuables, sous forme de revenus. Il en découle une série incessante de déficits annuels, lesquels alourdissent toujours davantage la dette nationale, poussant ainsi le pays à la feuille d'érable vers l'effondrement budgétaire et la ruine, petit à petit.

Ce constat assez accablant est aussi applicable à bon nombre de pays occidentaux, d'ailleurs, soulignant ce qui semble être leur plus grande faiblesse, née des difficultés qui, tôt ou tard, inévitablement, se posent devant la nécessité d'agir d'une façon aussi rationnelle et conséquente que possible, en bonne partie à cause du caractère profondément imparfait de la nature humaine.
Le débalancement dont il est question ici, au plan de la gestion budgétaire, provient essentiellement du besoin que ressentent les gouvernants de remporter leurs élections et, ainsi, de rester au pouvoir le plus longtemps possible, si nécessaire en utilisant tous les moyens à leur disposition, y compris les plus irresponsables.
D'une façon plus large, par ailleurs, la nature foncièrement instable des systèmes politiques occidentaux demeure embêtante. Comment résoudre adéquatement cette situation à long terme? Est-il possible de définir une solution réaliste, puis de l'appliquer, en vue de corriger la faiblesse inhérente à ces systèmes? Cette faiblesse, c'est la nécessité de commettre l'État par le biais de promesses ou d'engagements qui excèdent la capacité de payer des contribuables, afin de plaire au maximum d'électeurs possibles, dans le but de maximiser les chances d'être élus ou réélus, selon les cas.

Aucun système politique n'est parfait, bien entendu, et celui qui correspond aux pays occidentaux contemporains n'est pas meilleur que les autres, seulement différent. Il est généralement plus respectueux des droits humains que d'autres systèmes existant présentement, il est vrai, mais, là où il pèche, c'est essentielleemnt dans sa capacité d'être pérenne, d'être viable à long terme, suite à son instabilité foncière qui induit progressivement une dérive budgétaire de plus en plus difficile à corriger.
Dans le cas du Canada, les effets du déséquilibre actuel seront sans doute contrecarrés par une dizaine (ou une quinzaine) d'années de pouvoir conservateur qui, peut-on espérer, devrait arriver à solutionner une bonne partie du problème immédiat à résoudre, au niveau des déficits annuels. Par contre, qu'arrivera-t-il au niveau de la dette accumulée jusqu'à maintenant, d'une ampleur à faire frémir un mort, fruit d'une gabegie honteuse et irresponsable?

Pire encore, il n'est pas impossible qu'à l'issue de cette période, un retour du balancier s'amorce par le biais d'une élection mettant en selle une formation qui, de nouveau, fera aux électeurs des promesses que les contribuables ne pourront assumer.


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PLUS:  @charles.millar3 (X-Twitter)




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