JÉSUS DE MANIWAKI, AU PAYS DE MARIE ET DE LA DÉSERT

(Merci, Ô Jésus de Montréal,
dont je ne suis qu'une bien pâle imitation,
en vérité je vous le dis, oui, en vérité, vous dis-je,
moi qui provient de la terre de Marie
où coulent le miel et le lait et
 la rivière du Désert...)
(Oui, en vérité, je vous le dis, croyez-moi,
Ô peuple, Ô mânes de mes ancêtres, blancs et noirs,
Ô mânes de toutes les Êves et les Adams
et de toutes les Mères et les Pères d'Afrique.)

En fin de semaine, je suis allé faire un petit tour à Maniwaki pour voir des amis et j'en ai profité pour faire la tournée des endroits qui ne sont familiers (maisons, appartements, écoles, bureaux), fréquentés au fil de ma vie. J'ai eu la chance de discuter avec une bonne dizaine de vieilles connaissances, afin de me mettre à jour sur les nouvelles locales: enfants, décès, nouveaux commerces, rénovation de l'ancienne station météo, vieillissement de la population, féminisation des détenteurs de postes politiques, vie régionale, etc.

J'y ai goûté, de nouveau, la douceur et la joie de parler à des gens connus de longue date et avec qui les échanges sont faciles, agréables et aisés. Les expressions "les frites à Charbonneau" et "les choux à la crème de chez Pelletier" ont ici un sens bien précis pour les initiés, tout comme les incontournables "binnes à Sophonie" qu'on peut trouver en passant à Kazabazua...

La seule fausse note du voyage fut de tomber par hasard sur une personne visiblement originaire d'un centre urbain (très probablement Gatineau) et, du coup, automatiquement méfiante envers les gens qu'elle ne connaît pas et ce, dans une petite ville où tout le monde connaît tout le monde depuis sa naissance... Elle vivait dans une maison autrefois habitée par des amis. Pas trop rassurée, elle a semblé me prendre d'office pour un intrus suspect, voire un dangereux terroriste potentiel, un pédophile, un reptilien ou un alien déguisé. Je n'ai pas insisté.

Somme toute, ce fut un déplacement bienvenu, un véritable bol d'air frais, après plusieurs mois passés à Gatineau, une grande ville où tout le monde se côtoie et s'efforce hardiment et inlassablement de s'ignorer le plus possible.

Vive les campagnes, le meilleur endroit où vivre, le vrai coeur de toute civilisation humaine. C'est là (et apparemment juste là) qu'on peut trouver ce qui manque le plus dans les grands centres urbains, des gens authentiques, réels, crédibles, qui savent ce qu'est la vraie vie et ne sont pas rongés par des problèmes sociaux en tout genre...

Maniwaki: plus précieuse ville-sainte de tout l'Outaouais et (pourquoi pas?) du monde entier...


Commentaires

  1. Tu es retourné à la source de ta vie. Ta Maniwaki, t'a accueilli les bras ouverts.
    Quelle belle visite! J'ai hâte d'y allez avec toi et les filles si elles le veulent.

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