LETTRE À JOSEPH FACAL

 

(Joseph Facal, natif de l'Uruguay, a été ministre au sein d'un gouvernement du Parti québécois et est présentement chroniqueur pour deux quotidiens du Québec. Le 12 juin 2020, après avoir joint le parti Québec solidaire, je lui ai envoyé la lettre suivante.)

Bonjour M. Facal,

Je suis un péquiste de la première heure (j'ai 59 ans). D'ascendance écossaise, française et amérindienne, je rêve à l'indépendance depuis que je suis tout petit.

Je vous lis régulièrement dans le Journal de Montréal et j'apprécie beaucoup vos chroniques. Je suis fier et heureux de voir qu'une personne d'origine latino-américaine comme vous soyez intégré au peuple québécois au point d'en avoir adopté la plus noble aspiration.

Comme vous, j'ai suivi la déchéance progressive du PQ, au fil des années, jusqu'à sa situation actuelle, très chancelante. Comme vous, je ne savais plus à quel saint me vouer. Contrairement à vous, toutefois, j'ai fait le grand saut, dans le vide, en fermant les yeux. Je suis devenu membre de Québec solidaire.

J'en suis devenu depuis quelques mois, un membre en règle et je siège à l'organisation locale du parti dans le comté de Pontiac (Outaouais). Je m'efforce, avec mes faibles moyens, de contribuer à pousser ce parti de l'extrême-gauche où il est né au centre-gauche, là où ses chances de remporter éventuellement le pouvoir sont évidemment bien plus grandes.

Le travail est ardu, surtout que le parti doit aussi pousser des racines dans les régions, un fief caquiste au Québec (un fief libéral dans une bonne partie de l'Outaouais).

Avez-vous jamais songé à devenir quusiste, je veux dire QSiste? L'avenir du mouvement indépendantiste, il me semble, passe par là. Le parti bénéficierait tellement du bagage d'expériences que vous avez accumulé au fil du temps!

Je vous invite, bien humblement et bien amicalement, à y songer. L'avenir est de ce côté, j'en suis sûr.

Charles Millar

(Il n'y a jamais eu de réponse ou d'accusé de réception.)