POURQUOI ADOLF HITLER ÉTAIT SI MALADIVEMENT ANTISÉMITE (1)
Adolf Hitler.
La
Deuxième guerre mondiale s'est accompagnée d'une tragédie immense,
l'Holocauste, la Shoah, soit le massacre organisé, systématique, mené à
l'échelle industrielle, de millions de Juifs.
Les
historiens n'ont jamais vraiment compris ou pu identifier d'où pouvait venir la
haine inextinguible d'Adolf Hitler envers les Juifs. L'antisémitisme était
présent en Europe depuis des siècles et s'exprimait ici et là par des
manifestations de violence (pogroms russes, par exemple) ou d'attitudes
méprisantes envers toute une communauté (affaire Dreyfus, en France, par
exemple). Il s'agissait d'un antisémitisme latent, né (et propagé au cours des
siècles) dans la foulée du vieux mythe de la responsabilité supposée des Juifs
à l'endroit de la crucification du Christ, pourtant exécuté sous les ordres des
représentants de l'Empire romain qui le considéraient comme un faux Messie et
un genre d'agitateur juif dissident. Rappelons que la grande révolte juive des
années 66-70, contre l'autorité romaine, s'était terminée sur la dispersion du
peuple juif hors de la Palestine et l'émergence de nombreuses communautés juives
en Europe (et un peu partout dans le monde, d'ailleurs).
Pourquoi
et comment cet antisémitisme européen latent s'est-il transformé en désir
forcené et enragé de tuer des Juifs par millions? La question n'a jamais été
répondue d'une manière entièrement satisfaisante. Il y a une marge effroyable
entre un mépris passif à l'endroit des Juifs en général, perçus comme des
étrangers vils et incompréhensibles, voire un mépris explosant
occasionnellement en pogroms sanglants, en Europe de l'est, et un programme
froid et réfléchi, visant à massacrer tout un peuple, à l'aide de moyens
industriels, dans une entreprise à grande échelle,. Ce programme était très
élaboré et bien organisé, avec l'adoption de lois anti-juives, le déclenchement
d'activités ponctuelles anti-juives (la Nuit de cristal, par exemple), le début
de déportations de masse dans ce qui n'était encore, au début, que des camps de
concentration (à proprement parler, soit des camps de détention) puis, une fois
la guerre mondiale déclenchée, avec la mise sur pied d'unités militaires
anti-juives (Einsatzgruppen) et la création d'un réseau de camps
d'extermination, dont le but était d'éliminer physiquement autant
d'indésirables que possible, soit dès leur arrivée (via les
fameuses 'douches' et le Ziklon B), soit après avoir extrait le plus de force
de travail possible des Juifs envoyés travailler comme forçats dans des usines
d'armement.
C'est
visiblement quelque chose qui n'a pu s'imposer comme nécessaire, à l'esprit
d'Adolf Hitler, qu'à la suite d'un long processus, dès avant la rédaction de
son principal manifeste, Mein Kampf. Ce processus a engendré des
intentions qui se sont traduites en l'acceptation et l'approfondissement de
théories raciales échevelées, incroyables, que n''importe quel esprit tant soit
peu rationnel aurait normalement rejeté d'emblée. Pour comprendre pourquoi et
comment ces théories sans fondement ont pu être considérées comme crédibles en
ces temps troublés, d'abord par un petit nombre d'illuminés, puis partagées à
grande échelle, par la quasi-totalité des Allemands de l'époque, il faut
évidemment tenir compte du contexte particulier qui prévalait alors en
Allemagne, soit un peuple vaincu, écrasé et dépecé, suite à la Première guerre
mondiale, et brûlant de l'envie impérieuse de prendre sa revanche une bonne
fois pour toutes, contre tous ses ennemis, réels et/ou imaginaires.
Le
mystère de cet antisémitisme virulent et sans pitié de la part d'Hitler n'a
jamais pu être percé de façon sûre et indubitable. En toute franchise, ce ne
sera sans doute jamais le cas. Tout ce qu'il est possible de faire, à ce
stade-ci, tant de décennies plus tard, alors que tous les acteurs de ce drame
insensé sont disparus à jamais, c'est d'émettre des hypothèses. En voici une,
qu'il me semble être crédible et plausible.
***
Parfois,
il arrive qu'une évidence passe inaperçu. C'est le cas du nez au milieu du
visage. L'oeil est automatiquement attiré par le visage complet d'une personne
qui se trouve devant soi, puis par les yeux, les oreilles, la bouche ou les cheveux,
rarement par le nez qui se trouve pourtant bien en vue. De même, on perçoit
aisément ce qui se trouve devant soi, alors que, son propre nez, placé en biais
et trop près des yeux, n'est qu'une masse floue et difficile à percevoir.
Il
existe, dans le seul écrit d'importance d'Adolf Hitler, Mein Kampf,
un passage éclairant qui passe inaperçu à prime abord. Ce livre, écrit en
prison après le putsch raté de Munich en 1923, est un genre de prise de
position, d'explication, que l'auteur, se jugeant incompris, croit devoir à son
public, c'est-à-dire le peuple allemand d'après-guerre. Après avoir participé,
au sein de l'armée allemande, à la Première guerre mondiale (alors appelée la
Grande guerre), Hitler s'est mêlé à un groupuscule politique, le Parti national-socialiste
des travailleurs allemands (NSDAP), y a pris l'ascendant, s'y est imbibé de
théories politiques et raciales extrêmes et a entrepris de donner des
conférences partout à Munich sur la situation de son pays d'adoption, en proie
aux difficultés engendrées par la défaite et aux contraintes du Traité de
Versailles, dénoncées d'ailleurs vertement dans les deux volumes du livre. Il y
donne sa vision des choses et explique son cheminement personnel, ainsi que ses
théories politiques, sociales et raciales, ayant mené à la maladroite tentative
de coup d'État de 1923.
Le
passage dont il est question ici s'étend sur une séquence ce treize pages. Dans
la traduction française du livre, plus particulièrement la fameuse édition de
1934, intégrale et complète (i.e. avec les passages anti-français
qu'occultaient les traductions précédentes), publiée par les Nouvelles éditions
latines, cette séquence débute à la page 244 et se termine à la page 257. Il
s'agit essentiellement de la deuxième partie du chapitre X du premier tome,
portant sur ''Les causes de la débâcle''. L'auteur y parle des causes de la
défaite survenue en 1918, qui est attribuable à un coup de poignard dans le dos
à ses yeux et qui doit, selon lui, être renversée par la force des armes. Cette
tentative d'effacer les résultats de la guerre de 1914-1918 et de réécrire
l'histoire est devenue réalité quelques années plus tard, sous la forme, bien
sûr, de la guerre de 1939-1945, c'est-à-dire la Deuxième guerre mondiale. Les
deux grands conflits du XXe siècle, la Première et la Deuxième guerres
mondiales, sont d'ailleurs de plus en plus perçus, par les historiens, comme
deux moitiés d'un même phémonène, un genre de binôme séparée par une sorte de
pause d'une vingtaine d'années.
Dans la
séquence en question, Adolf Hitler s'étend longuement, très longuement (trop
longuement, comme on le verra, au point où cela en devient suspect en soi), sur
un thème qui paraît évidemment cher à son coeur, soit les conséquences
catastrophiques de la prostitution chez les jeunes hommes des grandes villes de
langue allemande, notamment au niveau de la syphilis, des tares morales et
spirituelles que cela représente et des résultats désastreux qui en découlent
sur le corps social d'une nation. L'auteur y fait montre d'un esprit d'amalgame
et semble, dans ses diatribes, mettre sur le même pied le peuple juif et la
syphilis, comme s'il s'agissait de deux maux s'attaquant à un seul et même
ennemi, le peuple allemand. Pour le dire autrement, dans la façon très
personnelle qu'a l'auteur de voir les choses, le corps social du peuple
allemand semble se confondre avec le corps physique et la personne même
d'Hitler.
À
première vue, on ne se surprend pas du passage dans un livre où Hitler n'y va
pas avec le dos de la cuiller envers ce qu'il considère comme les ennemis jurés
de l'Allemagne: France, Grande-Bretagne, Union soviétique, capitalisme,
communisme, Juifs, etc. Tout y passe et les motifs, réels ou imaginaires, de se
plaindre des menaces venant de ces ennemis ne manquent pas dans les deux
volumes du livre. Il mentionne ouvertement le besoin, pour l'Allemagne,
d'acquérir un plus grand espace vital, notamment à l'est, mais il reste assez
vague dans ses intentions futures et, notamment, ne précise pas de quelle
manière il entend 'punir' les Juifs des supposés crimes dont ceux-ci seraient
responsables envers l'Allemagne de son époque.
C'est en
relisant plusieurs fois le livre, pour tenter de comprendre l'auteur, que le
passage de treize pages saute subitement aux yeux, lorsqu'on comprend qu'Hitler,
sur ce sujet précis, ne parle pas en termes généraux mais en termes
profondément personnels. En effet, lorsqu'il dénonce les effets de la
prostitution chez les jeunes Allemands des grandes villes, ce n'est pas
d'Allemands typiques qu'il parle, mais de lui-même, plus exactement l'Adolf
Hitler découvrant Vienne en 1907. Né en 1899, à Braunau-am-Inn, en Autriche-Hongrie,
il quitte sa famille en 1907 pour aller vivre dans la capitale de ce pays,
Vienne, ville alors très cosmopolite (on sait à quel point il en viendra à
détester tout ce qui est 'cosmopolite', un mot-marqueur de cette époque), avec
des représentants de tous les peuples de ce vaste empire aujourd'hui disparu,
notamment des centaines de milliers de Juifs de toutes provenances. Il veut y
poursuivre une carrière artistique, mais il est refusé deux fois à l'Académie
des Beaux-Arts et perd son seul soutien financier, sa mère, peu de temps après
son arrivée à Vienne. Quelques mois plus tard, en 1909, il arrive au bout de
ses moyens financiers et doit vivre une vie de miséreux, survivant péniblement
en peignant des cartes postales, se frottant pour la première fois aux théories
raciales qui commençaient alors à circuler. La période viennoise d'Adolf
Hitler, jusqu'au déclenchement de la Première guerre mondiale et son enrôlement
au sein de l'armée de l'Empire allemand, constitue évidemment une étape
cruciale dans le développement de sa vision du monde et va engendrer des
convictions qui ne feront que grandir et s'approfondir au cours du reste de sa
vie.
Là où la
séquence des pages 244-245-246-247-248-249-250-251-252-253-254-255-256-257 est
importante, c'est qu'elle permet de lever le voile sur les processus mentaux
d'Adolf Hitler et éclaire ce qui semblait obscur jusqu'à maintenant, la genèse
de sa haine inexpugnable des Juifs. Cette séquence permet en effet de dégager
une théorie pouvant expliquer de nombreux aspects obscurs ou difficilement
compréhensibles de la pensée hitlérienne. Voici la théorie en question : Hitler a fréquenté des prostituées juives lors de son
passage à Vienne et l'une d'elles lui a donné la syphilis, engendrant chez lui
de grandes souffrances et de grands tourments, ainsi que, possiblement, des
déformations physiques, le rendant peut-être même impuissant, voire stérile et
inapte à engendrer une nouvelle vie.
Si
c'était le cas, la haine des Juifs, vus comme l'ennemi naturel du peuple
allemand, vus comme des êtres infâmes et ignobles, avec lesquels toute entente
est impossible, à jamais et pour toujours, vus comme des têtes de turcs pouvant
être blâmés pour tout et pour rien, des boucs émissaires coupables de tous les
maux qui affligent l'Allemagne à ses yeux, prend une nouvelle dimension. Les
Juifs, dans cette vision des choses, ne sont plus seulement les ennemis
désincarnés d'une Allemagne désincarnée, mais l'ennemi très personnel d'un
Hitler se percevant lui-même comme une victime de leur existence néfaste. En
termes simples, il a peut-être suffi d'une seule relation avec une prostituée
juive malade pour qu'il en vienne peu à peu, après avoir hérité de la syphilis,
à détester et haïr tout ce qui est relié à la race juive, dorénavant perçue
comme 'malsaine', repoussante et source de contamination. La syphilis, cette
maladie horrible, considérée autrefois comme 'honteuse', pourrait donc être
l'explication de la haine viscérale d'Adolf Hitler envers tout ce qui est juif.
On dit
qu'à la base de toute légende ou de tout mythe se trouve une petite graine de
vérité. La syphilis transmise par une prostituée juive à un jeune allemand
vivant dans une grande ville qui était alors le centre d'un empire cosmopolite,
vaste et peuplé mais condamné à disparaître sous la poussée des nationalismes
des peuples dominés par les élites hongroises et, surtout, autrichiennes, de ce
pays, est possiblement cette petite graine, d'abord minuscule, puis de plus en
plus grande, aussi dérangeante que le proverbial caillou flottant dans le
proverbial soulier.
Si
c'était le cas, de même, Hitler se serait sans doute senti mal de s'étendre en
long et en large sur les raisons exactes motivant l'étendue de sa haine envers
les Juifs, la sexualité étant un domaine d'ordre éminemment privé et intime.
Élevé par un père souvent hostile et une mère aimante, il semble avoir été
plutôt prude et avoir eu une vision assez 'bourgeoise' de l'activité sexuelle
en général. Il aurait probablement ressenti un certain malaise à parler de sa
propre vie sexuelle en public. Les péripéties de sa vie amoureuse seraient
aussi plus compréhensibles, notamment les difficultés rencontrées avec sa demi-nièce
Geli Raubal en 1931 et la grande discrétion dont a toujours fait preuve sa
maîtresse Eva Braun. Il est intéressant de noter que les deux femmes les plus à
même de connaître les détails les plus intimes de sa sexualité, Geli Raubal et
Eva Braun, se sont enlevées la vie et n'ont donc jamais été à même d'éclaircir
les esprits quant à la nature de sa vie sexuelle, si vie sexuelle il y a eu,
s'entend.
Dans
l'état actuel des recherches historiques, la disparition des acteurs ayant
participé à ces événements fait en sorte que l'on ne saura sans doute jamais ce
qu'il en est réellement, à moins de trouver par miracle, des dizaines d'années
après les faits, des documents pertinents sur ces questions mais encore
inconnus des historiens, sous la forme, par exemple, de rapports ou de lettres
de source médicale.
***
Pour
terminer, voici quelques passages particulièrement intéressants, au vu de la
théorie présentée ici, trouvés dans la séquence de treize pages qui se trouve
au début de Mein Kampf:
''Toute faiblesse est le signe visible de la décomposition intérieure : l'écroulement extérieur doit suivre tôt ou tard et suivra.'' (p. 244)
''Parallèlement à la contamination du peuple, au point de la politique, des coutumes et de la morale, un empoisonnement tout aussi redoutable s'exerçait depuis déjà bien des années sur le peuple. La syphilis commença à sévir toujours de plus en plus dans les villes, tandis que la tuberculose faisait également sa moisson funèbre dans la presque totalité du pays.'' (p. 245)
''En particulier vis-à-vis de la syphilis, le peuple, comme l'État, conservèrent une attitude que l'on peut qualifier de capitulation complète. (...) la cause repose au premier chef sur notre prostitution de l'amour : même si cette prostitution n'avait pas pour effet la terrible contagion, elle serait déjà profondément nuisible pour le peuple, car il suffit déjà des dévastations d'ordre moral qu'entraîne cette dépravation pour détruire un peuple lentement et sûrement.'' (p. 245)
''Cette judaïsation de notre vie spirituelle et cette transformation de la pratique de l'accouplement en une affaire d'argent, porteront tôt ou tard dommage à toute notre descendance (...).'' pp. 245-246.
''Non, on ne peut nier le fait que notre population des grandes villes est de plus en plus prostituée dans sa vie amoureuse, et que, par là, elle est la proie, dans une mesure croissante, de la contagion syphilitique. Le fait est là.'' (p. 246)
''Le péché contre le sang et la race est le péché originel de ce monde et marque la fin d'une humanité qui s'y adonne. Comment l'attitude de l'Allemagne d'avant guerre fut lamentable vis à vis de cette question ! Qu'arriva-t-il pour mettre un frein à la propagation de cette peste dans les grandes villes? Que fit-on pour venir à bout de cette contamination et de cette mammonisation de notre vie amoureuse? Que fit-on pour combattre la syphilisation de la masse populaire, qu'en résulta-t-il?'' (p. 247)
''(...) la question de la lutte contre la syphilis aurait dû être présentée comme le devoir de la nation et non pas comme un devoir. Il aurait fallu, dans ce but, enfoncer dans le crâne des hommes par tous les moyens possibles, et avec tout le développement nécessaire, que les dégâts de la syphilis constituent le plus affreux malheur, et ceci jusqu'à ce que la nation entière soit parvenue à cette conviction... à savoir que, de la solution à ce problème dépend tout, l'avenir ou la ruine.'' (p. 249)
''Il faut, en effet, pour venir à bout de cette peste, consentir à des sacrifices inouïs et à des travaux considérables. Le combat contre la syphilis exige la lutte contre la prostitution (...). (p. 249)
''Des tribunaux, parviennent à l'oreille du public, maints faits qui permettent d'avoir des vues affreuses sur la vie spirituelle de nos enfants de quatorze à quinze ans. Qui s'en étonnerait si, déjà à ces âges, la syphilis commence à chercher ses victimes? Et n'est-ce pas une misère de voir que combien de jeunes gens, faibles de corps et pourris d'esprit, sont initiés au mariage par une prostituée de grande ville?'' (p. 253)
''Imposer pour des avariés l'impossibilité de reproduire des descendants d'avariés, c'est faire preuve de la plus claire raison; c'est l'acte le plus humanitaire, lorsqu'il est appliqué méthodiquement, que l'on puisse accomplir vis-à-vis de l'humanité. Ce geste épargne des souffrances imméritées à des millions de malheureux, et il conduira ensuite à une guérison progressive. La décision de marcher dans cette direction opposera une digue à l'extension progressive des maladies vénériennes. Car ici, on arrivera s'il le faut à l'impitoyable isolement des incurables, mesure barbare pour celui qui aura le malheur d'en être frappé, mais bénédiction pour les contemporains et la postérité.'' (p. 254)
''La lutte contre la syphilis et son intermédiaire la prostitution est une des tâches les plus considérables de l'humanité parce qu'il ne s'agit pas là de la solution d'une question isolée, mais de l'élimination de toute une série de maux qui donnent lieu, comme phénomène subséquent, à cette maladie contagieuse. Car cette lésion du corps n'est encore que la conséquence d'une maladie des instincts moraux, sociaux et racistes.'' (p. 255.)
''(...) la prostitution morale du peuple n'était pas combattue; on ne faisait en réalité rien contre elle. Que celui-là donc qui est porté à prendre tout cela à la légère, étudie de bonne foi les données statistiques sur l'extension de cette peste, qu'il compare son accroissement dans les cent dernières années, qu'il réfléchisse à ce développement (...). La faiblesse et l'insuffisance avec lesquelles déjà, dans l'ancienne Allemagne, on prit position en face d'un si terrible phénomène, peuvent être appréciés comme un signe de décomposition du peuple. Car, si la force fait défaut pour un combat dont le prix est notre propre santé, nous avons, dans ce monde où tout est combat, perdu le droit de vivre. Le monde n'appartient qu'aux forts qui pratiquent des solutions totales, il n'appartient pas aux faibles, avec leurs demi-mesures''. (pp. 256-257)
***
(Prière de lire aussi le deuxième article de cette série, consacré aux premières démarches visant à faire connaître cette théorie, entreprises auprès de l 'ambassade israélienne au Canada, mais ce, vainement, avant le lancement de ce blog. Un troisième article portera sur un texte destiné au bulletin de la Société historique du Canada, dont la publication devrait avoir lieu au cours des prochaines semaines ou des prochains mois. J'y reviendrai.)
RépondreSupprimerCet article m'intéresse énormément. J'ai beaucoup lu sur la deuxième guerre mondiale. Mon père y a même participé sous Mussolini.