UN GÉNOCIDE IMAGINAIRE, UNE GUERRE FABRIQUÉE

La propagande est à l'information ce que le mensonge est à la vérité: une faiblesse, le résultat d'une tentation mal maîtrisée.

L'être humain a tendance à privilégier et préférer ce qu'il souhaite croire, à entendre ce qu'il souhaite entendre. La propagande joue sur cette faiblesse et s'en repait.

Lors de la Deuxième guerre mondiale, les Allemands, Nazis en tête, étaient convaincus que l'Union soviétique était un géant aux pieds d'argile qui s'effondreraient sous quelques coups de butoir suffisamment brutaux et violents. Mal leur en a pris. Ils prévoyaient une campagne de quelques mois et n'avaient même pas prévu de fournir des vêtements d'hiver à leurs soldats. On connaît la suite.

La propagande existe encore, sous la forme de la désinformation, c'est-à-dire l'information faussée, que ce soit à dessein ou par aveuglement involontaire. On le voit sous bien des facettes, particulièrement au cours des quatre dernières années, Donald Trump semblant vivre dans un monde parallèle où il a plongé toute l'Amérique le temps d'un surprenant mandat.

Depuis son départ, le monde anglo-saxon, effrayé devant la montée en puissance de la Chine, s'est lancé dans une campagne de désinformation tout azimuts pour dépeindre la Chine sous des dehors les plus repoussantes (Hong-Kong, mer de Chine méridionale, droits humains, surveillance des citoyens, etc.). Vient le dossier du Xinjiang, cependant, qui s'est mérité les envolées les plus extrêmes, avec des accusations un peu faciles de génocide de masse, de réseau de camps de contration et de détention, de campagne de peur et de terreur. La Chine est loin d'être le pays le plus démocratique du monde et est loin d'être au-dessus de tout reproche, mais les Anglo-Saxons en mènent un peu large dans cette affaire, eux qui sont loin d'être au-dessus de tout soupcon.

On se souviendra de l'invasion de l'Irak en 2003, motivée par nul motif réellement légitime. La Première guerre du golfe, dans les années 90, était le résultat d'un mauvais calcul du président irakien Saddam Hussein, croyant pouvoir envahir impunément le Koweit, considéré par son pays comme une province perdue. La guerre qui s'en est suivie, menée par une coalition internationale montée par les USA, était inevitable.

Ce n'est certainement pas le cas de la Deuxième guerre du golfe. l'invasion de l'Irak en 2003. Cette guerre-là était le fruit de deux phénomènes parallèles : le désir du président George W. Bush de finir le travail commencé par son père, le président Georges H.W. Bush, et l'envie irrépressible des Americains de se venger des attaques terroristes de 2001, même si l'Irak n'était nullement impliquée. Ce pays était toutefois un pays musulman considéré "hostile" et il n'en fallait pas plus...

Le prétexte invoqué, la prétendue présence d'armes de destruction massive, n'a jamais été établie et le gouvernement américain a été obligé de mentir à tout le monde pour parvenir à ses fins : à l'Irak, à l'ONU, à ses alliés et à sa propre population, une situation presqu'incroyable, lorsqu'on y pense à tête reposée.

Il est difficile, dans de telles conditions, d'accepter tels quels les arguments actuels du gouvernement américain, tout comme ceux des royaumes britanniques qui relaient son message. Un sain scepticisme est tout indiqué en de telles circonstances...

À trop mentir, on perd sa propre crédibilité.