DE RETOUR POUR DIRIGER LE MONDE...



Depuis son élection à la présidence des États-Unis, l'ancien vice-président de Barrack
Obama, Joe Biden, n'arrête pas de déclarer que son pays est de retour, prêt à diriger le monde de nouveau. Encore ces jours-ci, en marge de la rencpntre des pays du G-7, il y est allé d'une autre déclaration en ce sens.

M. Biden est fier de son pays, comme le sont la très grande majorité de ses compatriotes. C'est le meilleur pays à avoir jamais vu le jour sur Terre, estiment-ils. Pour eux, le retour des USA a la barre des affaires du monde, en tant que pays le plus puissant qui existe presentement, apparaît évidemment comme une bonne chose, une excellente chose, même, allant de soi et n'ayant pas besoin de démonstration. Il ne leur viendrait même pas un instant à l'esprit que le reste du monde puisse avoir des réserves à cet égard.

Pourtant, le monde a bien changé en quatre années de trumpisme. L'unique mandat de Donald Trump a ouvert les yeux de bien des gens sur l'état de santé de l'Amérique, aux plans social et culturel mais aussi économique et politique. Visiblement, ce pays en perte de vitesse ne se porte pas bien.

L'arrivée d'un président democrate plus conventionnel et moins déstabilisant qu'un Trump est évidemment bien accueillie partout dans le monde et soulage beaucoup de gens, inquiets quant à la tournure que prenaient les choses. C'est indéniablement une bouffée d'air frais. 

Les changements survenus depuis quatre ans n'ont cependant pas disparu d'un coup de baguette magique et vont s'inscruster et évoluer. Les bouleversements qui se poursuivent au sud de nos frontières, notamment au niveau de l'évolution du Parti républicain, n'augurent rien de bon. Une résurgence du trumpisme aux élections de mi-mandat (2022) est très possible et une victoire aux prochaines présidentielles (2024) ne peut être exclue. Pire encore, QAnon (l'idéologie non-officielle du trumpisme) continue de propager ses poisons et les délires liés au complotisme en général semblent vouloir s'enraciner et polluer toujours davantage les débats publics, aux États-Unis comme ailleurs.

Il faut voir la réalité en face et ne pas se cacher la réalité des choses. On ne peut renverser l'histoire et le monde va définitivement devoir s'accommoder d'une Chine plus présente et plus importante, ainsi que d'une Amérique de moins en moins fiable et de moins en moins écoutée...

Commentaires

  1. En tant que Québécois, nous ne devrions jamais être forcés de choisir entre la Chine, la Russie ou les États-Unis.

    Est-ce le retour aux pays satellites, à la division du monde en bloc de l'Ouest et en bloc de l'Est ?

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    1. Je ne sais pas si nous serons forcés de choisir, mais il me semble qu'il y a effectivement un mouvement vers une division du monde en deux grands blocs, un qui sera constitué autour d'un pays qui risque de devenir un 'has been', un autour d'un petit nouveau qui se fait des muscles. Si jai raison, le polycentrisme n'aura duré qu'un temps, de 1991 à 2021, soit une trentaine d'années.

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  2. Texte très réaliste, très bien écrit
    L'auteur maîtrise bien le sujet.

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