ÉLECTIONS CANADA 2021: BILAN DE CAMPAGNE
Beaucoup de choses ont été écrites sur la campagne
fédérale 2021, au Canada. Voici quelques remarques éparses:
- Mes prédictions du 14 septembre dernier étaient erronées. Mea
culpa.
- Le premier ministre libéral Justin Trudeau a semi-réussi,
semi-échoué son pari de se donner un gouvernement majoritaire. Il devra se
contenter de gouverner de façon minoritaire, comme c'est le cas depuis
2019. Par contre, en allant chercher un nouveau mandat, il a tout de même
obtenu un bon deux ans supplémentaires de ''vie'', en autant qu'il soit
assez habile pour manoeuvrer de concert avec un autre parti, par exemple
le Nouveau parti démocratique, un parti centralisateur du même acabit,
mais plus à gauche, dans un genre de coalition plus ou moins
formelle.
- Le NPD pourra en profiter pour faire passer les idées qui lui sont
les plus chères (lire les plus dispendieuses pour le budget fédéral) et M.
Trudeau, toujours grand dépensier de l'argent des autres, se fera un
plaisir de livrer la marchandise. Les contribuables paieront la note,
comme c'est devenu l'habitude depuis l'avènement du père de M. Trudeau,
mais les conservateurs auront du même coup des arguments plus
convainquant la prochaine fois.
- Le Parti vert a un sérieux exercice de réflexion à faire. Par
contre, il est possible que de nombreuses voix vertes se soient retrouvées
du côté de Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Caada,
lequel a obtenu presque trois fois plus de votes que les Verts. Les Verts
s'appuient cependant sur un courant porteur et réel, basé sur des réalités
scientifiques, ce qui n'est pas le cas avec M. Bernier, dont l'électorat
comptait, cette année, un grand nombre d'anti-vaccins et de partisans du
climatoscepticisme. Sitôt le virus disparu, les anti-vaccins sortiront
peut-être des brumes où ils se trouvent présentement. Quant aux
climatosceptiques à la sauce Donald Trump, cela pourrait être plus long...
- Le Bloc a bien fait, conservant ses gains de 2019. Les membres de
ce parti pardonneront sans doute à M. Blanchet d'avoir trop rêvé. C'est
certainement mieux que d'être cérébralement mort...
- Le coût pharamineux de la campagne, plus de 600 millions de
dollars, fait peur et va certainement donner de l'eau au moulin du Parti
conservateur, un jour, éventuellement (au train où va la dette, leur tour
viendra tôt ou tard, n'en doutons pas).
- Les Conservateurs pourraient décider de s'en prendre au chef du
parti pour se venger des mauvais résultats du PCC, dus en bonne part à son
absence de substance (je parle du parti) Ce serait possiblement une
erreur. La question demeure: que propose-t-il exactement comme vision du
pays? Les conservateurs savent compter et c'est toujours utile quand vient
le temps de nettoyer les écuries d'Augias que deviennent immanquablement
les finances fédérales aux mains des Libéraux. Il faut davantage que cela,
cependant. Pourquoi ne pas renommer le Parti Canada et proposer une
réforme complète du système politique canadien, avec la création d'une
république, la coupure des liens monarchiques, l'enlèvement de tout ce qui
est archaïque dans le système actuel, du poste de Gouverneur-Général au
Sénat, tout en ajoutant la création d'une république autonome pour le Québec, avec
l'obtention de nouveaux pouvoirs, afin que ce ne soit pas seulement un
changement de noms, l'obtention de pouvoirs plus grands pour les bandes
autochtones (et, plus spécifiquement, pour les conseils de bande, ainsi
que de territoires élargies, lorsque c'est possible, etc. Ce pourrait se
révéler être un rêve utile à l'ensemble des habitants de la moitié
septentrionale de l'Amérique du Nord...
Une suite logique à notŕe conversation téléphonique d'hier!
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