LORSQUE JE MOURRAI...
Lorsque mon père, Malcolm Millar, est mort, en 2017, au mois de décembre, à l'âge de 90 ans, il était entouré de ses enfants, de leurs conjoint-e-s respectifs-ves et de son épouse, Denyse Huard. Nous l'avons vu s'éteindre, paisiblement, comme il avait vécu toute sa vie. Mon père était un homme bon et juste, très intelligent, d'une culture sans borne et et d'une grande curiosité, avec des yeux toujours pétillants d'un humour désabusé, ayant côtoyé toute sa vie les aspects les plus troubles de l'âme humaine, en tant qu'avocat ayant oeuvré longtemps à Maniwaki, en Haute-Gatineau, petite région forestière du Québec
Lorsque je mourrai, à l'âge de 90 ans (mais je suis prêt à attendre plus longtemps, si Gaïa me le permet, bien sûr...), je souhaite aussi être entouré des gens que j'aime et que j'aurai aimé. Ils inclueront, j'espère, mon ex-épouse et mes trois petites, au minimum, sans oublier les autres membres de ma famille et les ami-e-s qui voudront y être aussi.
Au cours des hauts et des bas de mon existence, j'ai eu la chance de découvrir le continent des origines, l'Afrique. Né en Amérique du Nord, j'ai visité deux fois l'Afrique noire. Ceux et celles qui ont eu, au cours de leur vie, le grand bonheur de marcher sur le sol sacré de l'Afrique, que ce soit dans les rues d'une grande ville ou, surtout, sur les sentiers et dans les villages enfouis au fond de la brousse, qui ont eu l'indescriptible joie de voguer en pirogue sur des lagons et de voir des pêcheurs pourchasser le poisson selon la technique de l'épervier, qui ont eu l'oincroyable opportunité de côtoyer et d'apprendre à aimer les Africains, si différents des Nord-Américains, ceux-là et celles-là ne peuvent jamais oublier l'Afrique, terre des origines, terre humaine par excellence.
Notre espèce est née en Afrique, il y a des millions d'années. Il y a à peine quelques dizaines de milliers d'années, elle en est sorti pour s'aventurer ici et là, sur les autres continents terrestres. Au cours des décennies ayant suivi le vol du Soviétique Yuri Gagarine, le premier humain à visiter l'espace, l'humanité s'est lentement préparée à coloniser ses premiers continents extra-terrestres. Je ne verrai sans doute pas grand chose de cette aventure qui promet d'être grandiose et glorieuse, mais mes enfants, puis leurs enfants, puis leurs petits-enfants, auront cette chance, j'en suis sûr.
Lorsque je mourrai, lorsque je rendrai l'âme une fois pour toutes, tenant fermement les mains de mes enfants, ces petites mûlatres qui donnent un sens à ma vie et à mon coeur, je penserai à elles, bien sûr, jusqu'au bout, jusqu'à ma rencontre avec Gaïa, mais je penserai aussi à l'Afrique, le continent de toutes les merveilles, moi qui ne suis guère qu'un Africain d'adoption, un Africain d'opérette, un Africain d'emprunt...
L'Afrique constitue le lien unissant toute ma vie,, son passé, son présent et son avenir, aussi bien mes lointains ancêtres que mes loitntains descendants.
Humain, tu étais poussière d'étoile, il y a si longtemps, noir comme la nuit des temps,
Humain, tu es poussière d'étoile, aujourd'hui, en ce sombre monde,
Humain, tu sera poussière d'étoile, un jour, dans les noires profondeurs de l'espace...
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