RECLASSEMENT (6)
29 avril 2013
Objet : résolution
2013-CC-XXX
M. H. Lesylvestre
Directeur général
Commission scolaire des Pays-d'en-Haut
Suite à l’adoption de la résolution 2013-CC-XXX, par le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Pays-d'en-Haut, le mercredi 24 avril dernier, je me vois dans l’obligation d’envisager d’entamer des démarches envers la CSPH, plus particulièrement envers la direction générale et le conseil des commissaires, d’un commun accord avec mon association professionnelle.
La résolution 2013-CC-XXX, adoptée à votre recommandation, portait sur l’organigramme des gestionnaires du centre administratif pour l’année scolaire 2013-2014. Une section de cette résolution avait pour conséquence de donner effet à un reclassement à la baisse de mon poste, d’un niveau de coordonnateur à un niveau de régisseur. Dans les faits, une telle transformation représente à l’évidence une démotion.
Cette situation a été dénoncée au cours de la séance du conseil des commissaires, par l’instance locale de mon association professionnelle, représentée par le directeur de l’unité CSPH de ladite association, de l’ACSQ-Outaouais, M. XX XX. « (…) dans la structure proposée, le poste de coordonnateur que détient M. Charles Meunier doit être rétrogradé à celui de régisseur. Nous nous opposons à ce changement et, comme unité locale, nous avons entrepris certaines démarches auprès du palier provincial de notre association afin de bien cerner les enjeux de ce changement et d’étudier les recours auxquels nous pourrons faire appel», a alors déclaré M. XX.
Dans ce dossier, il est nécessaire, dans un premier temps, de souligner que la décision en question est à notre point de vue foncièrement abusive et injustifiée. Les explications qui ont été fournies par la direction générale, avant l’adoption de la résolution, n’ont pas permis d’établir de façon convaincante le bien-fondé et la validité du processus suivi. Mis au fait du dossier, le service des relations de travail de mon association professionnelle a émis une opinion indiquant clairement et sans ambiguïté que la démarche suivie par la direction générale est indéfendable et intenable, qu’elle serait très probablement rejetée en cas de contestation et qu’elle risquerait alors de devenir préjudiciable à la commission scolaire, au niveau des efforts, du temps et des dépenses qu’elle aurait eu à consentir pour sa défense. Des représentants du service des relations de travail de la Fédération des commissions scolaires du Québec ont été approchés par mon association professionnelle et ont donné leur appui à cette opinion.
Dans un deuxième temps, avant la tenue de la rencontre du 25 avril, les membres du comité des relations professionnelles de l’unité CSPH de la section régionale de mon association ont fait part des doutes de celle-ci quant à la validité de votre démarche et vous ont demandé, M. Lesylvestre, de consulter d’abord le service des relations de travail de la Fédération des commissions scolaires, avant de procéder à la présentation d’un projet de résolution. Cela n’a pas été fait, en partie à cause de l’urgence de plusieurs dossiers en cours au niveau des questions budgétaires. Lors de cette rencontre, vous aviez alors fait valoir que votre position était sincère et que vous étiez disposé à faire marche arrière dans ce dossier, éventuellement, même après l’adoption d’une résolution par le conseil, si cela s’avérait nécessaire.
Les consultations demandées par mon association, concernant la validité de votre démarche, doivent avoir lieu au cours de la présente semaine. Vous n’ignorez pas que le règlement régissant les conditions de travail des cadres de commissions scolaires précise des délais de contestation bien précis. C’est pourquoi j’émets le vœu, par les présentes, que ces consultations soient faites rapidement et que leurs résultats me soient communiqués par la suite dans un délai raisonnable.
Étant donné que :
v la
résolution a été adoptée par le conseil des commissaires,
v cette
résolution entraînera une transformation de mon poste à compter du 1er
juillet prochain, d’un niveau de coordonnateur à un niveau de régisseur, avec à
terme une diminution salariale majeure,
v cette
transformation constitue dans les faits une rétrogradation,
v ma
compétence n’est pas en cause, de votre propre aveu,
v vous
êtes satisfait de mon travail, de votre propre aveu,
v un
des objectifs de cette décision, de votre propre aveu, est de prévenir
l’apparition de demandes de reclassement à la hausse, en provenance de certains
cadres du centre administratif, au cours de la prochaine année scolaire, vous
permettant ainsi de ne pas avoir à leur dire non,
v une
telle admission dénote une attitude outrancière, faisant bien peu de cas d’une
personne qui travaille étroitement avec vous au sein de la direction générale
et ce, depuis votre arrivée à la commission scolaire,
v cette
décision est aussi, de votre propre aveu, l’aboutissement d’une longue série de
tractations, étendues sur des années, entre certains cadres du centre
administratif et vous-même, au cours desquelles ces cadres, pour se faire bien
voir et gagner du galon, ont multiplié les comparaisons entre eux et moi, entre
leurs tâches et les miennes, entre leurs postes et le mien, entre leurs mérites
professionnels et les miens,
v il
est difficile de ne pas s’étonner devant le peu de consistance des motifs
invoqués pour justifier cette décision,
v depuis
ma nomination comme coordonnateur, en 2006, mes tâches n’ont pas été
significativement modifiées et ont même été alourdies par l’ajout de plusieurs
dossiers,
v aucun
réaménagement de tâches n’a été évoqué, ni avant, ni après l’adoption de la
résolution, et je suis donc appelé à assumer les mêmes tâches qu’auparavant,
avec les mêmes responsabilités, la même charge de travail, la même pression et
les mêmes horaires, mais à moindre coût,
v au
cours des derniers mois, voire des dernières années, aucune analyse de
tâches n’a été effectuée pour évaluer mon niveau de classement, à notre
connaissance, que ce soit par des gens habilités à le faire ou autrement,
v le
fait qu’à notre connaissance, aucune analyse rigoureuse et formelle de tâches
n’ait été effectuée, préalablement à un reclassement, représente une faille
importante au niveau du processus que vous avez suivi et constitue un manque
inacceptable,
v tout
semble reposer sur vos perceptions personnelles,
v une
telle situation ne peut qu’entraîner des préjudices sérieux à ma réputation
professionnelle, à ma capacité d’assumer à long terme mes responsabilités
familiales et à mes chances de trouver éventuellement un emploi ailleurs,
vous comprendrez aisément, au vu de tout ce qui précède, que votre recommandation au conseil des commissaires et la résolution qui en découle apparaissent entachés d’irrégularités et peu justifiés, me mettent au pied du mur et ne me donnent d’autre alternative que de me tourner vers des gestes qu’en temps normal, j’aurais préféré ne pas poser, à votre endroit et à l’endroit du conseil des commissaires.
Je me vois donc contraint, en accord avec le service des relations de travail de mon association professionnelle, de vous annoncer formellement et par écrit que j’entreprendrai une démarche d’arbitrage devant un comité d’appel, en vue de demander un renversement de la décision prise à mon endroit, par le conseil des commissaires, à votre recommandation, si je n’obtiens pas de votre part, d’ici le lundi 6 mai, une réponse écrite faisant état des vérifications que vous vous êtes engagé à faire et de la position que vous adoptez en conséquence.
Désireux malgré tout de conserver de bonnes relations avec vous, je vous prie d’accepter, M. Lesyvestre, l’expression de mes salutations distinguées.
M.
Coordonnateur du service de
l’information et des communications
Commission scolaire des Pays-d'en-Haut
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Bonjour, tous les commentaires sont acceptés, dans la mesure où ils sont d'ordre professionnel. Insulteurs s'abstenir...