LE CAPITALISME OCCIDENTAL S'AUTO-DÉTRUIT

 



L'Occident capitaliste du XXIe siècle, ancré dans le matérialisme le plus primaire, a un mode de vie basé sur un principe qui a au moins le mérite d'être simple : il est plus important d'acheter des bébelles que d'avoir des enfants.

Changer des couches à répétition nuisant au plaisir de consommer librement, il vaut donc mieux de s'abstenir d'avoir des enfants ou, au pire, en avoir un seul. Ainsi, il devient possible de se concentrer sur ce qui est le plus important: la qualité de vie, le confort et la facilité. La dénatalité qui sévit en Occident est le revers de sa richesse matérielle, le prix à payer pour l'abondance que nous connaissons.

Pour de trop nombreuses personnes, acheter des biens et des services est plus important que de transmettre la vie. L'appât du gain est ce qui motive les individus que nous sommes, gras et idiots, heureux de faire partie d'une société riche et aisée, une société qui promeut délibérément l'individualisme à outrance et le narcissisme qui en découle inévitablement.

Il est bien triste de voir toute une société attirée par les colifichets capitalistes, les sacs à main à 40 000 dollars pièce, les vols en première classe, les palaces à dix, vingt, trente millions, tout ce qui est luxueux, d'en rêver maladivement, d'en être obnubilée, au point de prendre l'ombre pour l'objet. Pourtant, le matériel n'a aucune espèce d'importance.

Aucun montant d'argent ne peut remplacer le sourire d'un enfant, le battement de son coeur, la vie qui coule dans ses veines se poursuit en lui ou en elle. Aucun compte en banque n'est plus important que le fait de transmettre la vie grâce à l'amour qui unit les deux moitiés de l'espèce.

La nature a horreur du vide et les populations qui s'abandonnent à l'adoration des richesses matérielles finissent tôt ou tard par être remplacées par d'autres populations, plus pauvres mais plus vigoureuses, peuplées d'enfants qui courent partout en riant et en criant, sans penser plus loin que l'immédiat, sans s'inquiéter du lendemain, sans penser au bien ou au mal, conscients qu'ils ont toute la vie devant eux... Ce remplacement n'est pas quelque chose qu'il faut redouter ou souhaiter, c'est simplement la façon dont la nature rééquilibre périodiquement les choses.

La vie doit primer.


* * *

https://www.economist.com/europe/2023/02/16/why-there-are-so-few-babies-in-southern-europe

Commentaires

  1. Si je comprends bien, le "grand remplacement" n'est pas une théorie idéologique (une façon de voir le monde) mais un fait inscrit dans la nature des choses, donc irrémédiable. Et donc, il ne nous reste qu'à regarder passivement comment le déroule le processus (tant qu'on sera là pour le voir)...

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  2. Depuis que le monde est monde, les gens plus pauvres ont (généralement) plus d'enfants que les gens plus riches. Comme dans tout ce qui est humain (nous ne sommes pas des machines mais des êtres vivants), il y a toujours des exceptions, des cas particuliers, des cas où c'est le contraire qui peut se produire, il y a toutes sortes de scénarios possibles, mais, d'une façon très générale, c'est ce qui se produit habituellement. Cela signifie que l'avenir appartient surtout aux plus pauvres, car ce sont en bonne partie leurs descendants et descendantes qui le construiront et le vivront, mais pas uniquement eux et elles, bien sûr, étant donné que les gens plus riches ont eux aussi des enfants et, donc, un avenir, mais pas au même degré. Conclure qu'en France, par exemple, l'avenir sera musulman et uniquement musulman, comme le disent (et le craignent) plusieurs Français, trop souvent xénophobes, par ailleurs, c'est aller un peu vite en affaires. L'avenir sera un amalgame entre une minorité profilique et une majorité déclinante. C'est dire qu'il sera un compromis.

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