LES NON BINAIRES

 


Il, elle, iel?


''Non-binarité est un terme générique utilisé en sciences sociales et dans le lexique LGBT+ pour catégoriser les différentes identités de genre non binaires ou genderqueer qui ne s'inscrivent pas dans une norme binaire, c'est-à-dire que les personnes non binaires ou genderqueer ne s'identifient ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux. Les personnes non binaires peuvent choisir d'adopter des pronoms personnels différents pour se désigner, changer de prénom, adopter une expression de genre différente de celle de leur genre assigné à la naissance. En plus d'une éventuelle transition sociale, certaines choisissent également de réaliser une transition médicale. La non-binarité est rarement reconnue officiellement ; quelques pays reconnaissent un genre non binaire dans leur état civil.''        (Wikipédia en langue française, mai 2023)


Depuis quelques années, il est de plus en plus question de personnes non binaires, appartenant à un genre de troisième sexe, généralement par refus de s'identifier et de se référer aux normes traditionnelles définissant les hommes et les femmes, normes perçues comme de simples constructions sociales élaborées par le patriarcat, afin de mieux contrôler et opprimer les femmes au cours des siècles, et dénuées de réalité biologique concrète.

Cette notion de non binarisme est issue de groupuscules néo-féministes préoccupées par la persistance des inégalités qu'elles perçoivent entre les hommes et les femmes. Ces groupes considèrent que la seule manière d'éliminer ces inégalités est de modifier les notions d'hommes et de femmes, afin de les faire coïncider avec leurs propres vues. Les deux sexes devraient ainsi être non seulement vus comme égaux en droit, mais aussi comme identiques dans leur nature même. Il découle de cette façon de voir les choses que les hommes devraient avoir le droit de se féminiser et les femmes, de même, se masculiniser, sans que cela ne scandalise personne, ni que personne y trouve quoi que ce soit à redire.

Ce concept de fluidité du genre implique que les différences entre les sexes, que ce soit au niveau du comportement, de l'habillement, des activités professionnelles, des passe-temps, des fréquentations, des préférences en tout genre, etc., sont secondaires en soi. Rien ne devrait ainsi empêcher une femme de se passionner pour la boxe ou, inversement, un homme de courir les défilés de mode. Dans cette manière de voir, tout n'est au fond que construction sociale, les différences biologiques étant secondaires, voire sans objet. De toute façon, comme on le verra plus loin, ces différences biologiques sont modifiables à volonté.

L'interchangeabilité des rôles d'hommes et de femmes se retrouve aussi au niveau des notions de pères et les mères. Il ne devrait y avoir aucune différence entre les parents et il faut donc remplacer, toujours selon ces groupes né-féministes radicaux, les notions de pères et de mères par les nouvelles notions de parent A et de parent B, les deux étant considérés comme interchangeables.

Le transgenrisme est lié de près à l'apparition du non binarisme, puisque la possibilité de changer de sexe par un simple processus de transition, composé de procédures chirurgicales et de modifications hormonales, peut laisser croire que la différence entre les hommes et les femmes est simplement de naturelle corporelle et, plus encore, n'être qu'un phénomène modifiable au gré de chacun.

Il faut préciser que la notion initiale de transgenrisme s'est modifiée et compliquée par l'apparition récente de personnes transgenres qui ne le sont pas réellement, c'est-à-dire au sens biologique. Ces personnes revendiquent en effet le droit de changeer de sexe sans passer par un processus de transition en bonne et due forme, mais plutôt par le recours à une simple décision. Il suffirait ainsi qu'un homme décide qu'il n'en est plus un et qu'il est désormais une femme (ou l'inverse, bien sûr), sans aucune opération, ni aucune autre intervention, pour qu'il le devienne et qu'il demande ensuite d'être considéré comme tel par l'ensemble de la société.

Tout ce phénomère de non binarité volontaire, de la fusion des notions d'homme et de femme, ainsi que de père et de mère, des différences sexuelles perçues comme une construction sociale et non comme une contrainte biologique, de la fluidité du genre et du changement de sexe par le recours à une simple décision personnelle est visiblement l'aboutissement de la dérive sociale suscitée par la révolution sexuelle des années '60. Parmi les causes, il faut aussi ajouter les conséquences de la promotion active et incessante de l'individualisme à outrance qui a été fait en Occident depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, afin de mousser les vertus des libertés individuelles dont bénéficiaient les populations vivant dans le paradis de richesse et d'aisance qu'étaient les démocraties du monde capitaliste, par opposition aux contraintes collectives qui affligeaient les populations obligées de survivre tant bien que mal dans l'enfer totalitaire où étaient plongées les dictatures inhumaines du monde communisme. Cette vision évidemment assez simpliste subsiste encore de nos jours, plusieurs décennies après l'effondrement de l'Union soviétique, même si de plus en plus nombreux sont ceux et celles qui ont pris (et continuent de prendre) conscience des méfaits sociaux engendrés en Occident par un tel excès d'individualisme.

La jeunesse occidentale, mais plus particulièrement la jeunesse nord-américaine, a grandi dans une atmosphère plutôt permissive et a intégré rapidement les tournures d'esprit actuelles de la société, notamment l'idée qu'elle peut faire tout ce qu'elle veut, au moment qu'elle veut et à l'endroit qu'elle veut, sans rendre de compte à personne, ni subir quelque contrainte que ce soit. On peut le voir dans les fameux pronoms que l'on choisit selon son bon gré. Pour se désigner dans la société, un homme peut ainsi choisir les pronoms traditionnels il ou lui, mais aussi toute une panoplie de pronoms taillés sur mesure et destinés à exprimer sa sacro-sainte individualité, laquelle doit être aussi personnalisée que possible. Les non binaires ont une préférence particulière pour le pronom iel, mais, au fond, n'importe quel alignement de lettres peut aussi bien faire l'affaire, l'important étant de se différencier et de sortir du lot,

Paradoxalement, à ce besoin profond de se différencier des autres, les individus d'aujourd'hui vantent l'inclusion et le conformisme. Il ne faut rejeter personne, puisque nous sommes tous égaux, tous semblables et tous identiques, clament-ils, tout en cultivant soigneusement les différences, mineures ou majeures, qui les personnalisent par rapport aux autres individus qui composent la société dysfonctionnelle actuelle.

Cela étant posé, il faut souligner que les populations humaines, d'une façon générale, ont tendance à s'auto-réguler sur le long terme, au fil des décennies, voire des siècles. Habituellement, ce qui est utile est conservé et ce qui ne l'est pas a tendance à disparaître peu à peu.

Les sociétés occidentales actuelles sont généralement à l'aise et ont des problèmes sociaux de populations riches. Elles ont aussi tendance à avoir un taux de natalité trop bas et accueillent habituellement des groupes migrants plus pauvres et plus prolifiques, généralement issus de sociétés mieux équilibrées, souvent rurales, à la fois plus près de la nature et plus traditionnelles. Inévitablement, dans chacune de ces sociétés, il y aura donc une fusion graduelle entre une majorité plus riche qui décline en nombre et des minorités plus pauvres qui croissent en effectifs.

De nouvelles sociétés émergeront de chacune de ces fusions, lentement mais sûrement, avec leurs propres enjeux et leurs propres défis. Il est d'ores et déjà possible, toutefois, de prévoir qu'au cours de ce melting pot progressif, les surprenantes nouveautés sociales que sont la non binarité, la fluidité du genre, le transgenrisme par simple choix, etc., auront tendance à disparaître peu à peu du paysage social, ne serait-ce que par insuffisance de descendance.

Il n'en restera au bout du compte qu'un chapitre un peu curieux du gros, très gros bouquin retraçant l'histoire de l'humanité au fil des âges...


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https://fr.wikipedia.org/wiki/Non-binarité

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MORE:  @charles.millar3 (Twitter)


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