STRATÉGIE DE LA BAGNOLE

 


Récemment, une publication française (ci-dessous) a fait état des projets d'implantation d'usines de batteries chinoises en Europe, des installations de grande envergure, notamment (mais pas uniquement) une grosse unité en Allemagne et, surtout, une encore plus grosse en Hongrie.

L'usine de Hongrie, viisblement, c'est pour séduire l'Europe orientrale, très pro-américaine, tout en accommodant un gouvernement quasi pro-russe. Celle d'Allemagne, elle, vise à desservir le coeur industriel de l'Europe, ce pays était un éléme du tandem franco-allemand, véritable noyau de la construction européenne et bipôle incontournable de l'Union européenne (UE).

La lecture de l'article soulève une question inévitable: pourquoi des usines de batteries, mais pas des chaînes d'assemblage, pourtant en cours de déploiement dans le sud-est asiatique ? Les joueurs de go que sont les Chinois ne placent pourtant aucune pierre sur la grille sans une mûre réflexion préalable, ni sans avoir une raison bien précise.

Se pourrait-il que l'allocation de ces usines soit prévue dans un stade ultérieur et que ces installations soient un genre de récompense, en faveur de la Russie, par exemple, pour son rôle de principal allié de l'Empire du milieu, voire de l'Ukraine, paradoxalement, pour l'amadouer dans le cadre d'un traité de paix, pour faciliter l’intégration de ce pays dans une éventuelle fédération des trois tribus russes. Ça, tout comme l'attribution d'un poste de président fédéral au président ukrainien, pourraient faciliter les choses et rendre acceptable le réagencement de l'espace est-européen dans un sens favorable à l'accéleration des échanges economiques entre la Chine et l'Union européenne, i.e. entre les extrémités extrême-orientale et extrême-occidentale du continent eurasien, conformément à ce qui semble être le grand dessein du gouvernement chinois : ériger un gigantesque complexe économique, d'une envergure sans précédent, regroupant les trois grandes terres que sont l'Asie, l'Europe et l'Afrique..

À bien y penser, néanmoins, une autre possibilité existe: ce pourrait aussi être un moyen de ne pas effrayer les constructeurs automobiles européens, lesquels feront évidemment face à une rude concurrence de la part des manufacturiers chinois. Dans l'hypothèse de quotas à l'importation de vehicules chinois, ou de taxes élevés à la vente, ce qui les rendraient moins abordables aux yeux des consommateurs, les usines de batteries pourraient servir à approvisionner les manufacturiers européens.

Les usines d'assemblage ne seraient alors pas bâties ou seraient tout simplement redéployées ailleurs. Les emplacements sont multiples :

  1. en Russie ou en Ukraine, comme indiqué précédemment, mais aussi
  2. en Égypte, le pays le plus peuple du Moyen-Orient et stratégiquement situé pour desservir le reste de l'Afrique, à l'aide des futures routes de la soie vers lce continent, ou encore
  3. en Iran, un important allié de la Russie et, donc, de la Chine elle-même, voire
  4. dans deux ou trois de ces pays, à la fois, ou même carrément ailleurs...
Il suffit d'attendre pour voir comment les choses tourneront.


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https://www.usinenouvelle.com/editorial/pourquoi-les-groupes-chinois-ne-rachetent-plus-d-entreprises-mais-construisent-des-usines-en-europe.N2131921

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MORE:  @charles.millar3 (Twitter)







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