BIENVENUE AU BÉNINBEC

 

Voici un titre de politique-fiction très populaire au

Canada anglais au millénaire dernier. Devant un 

afflux soudain et imprévu de Britanniques au 

Canada, les tentions montent et menacent la 

paix interne du royaume canadien. Le Québec 

menace de se séparer devant ce changement 

soudain de l'équilibre démographique du royaume 

britannique des neiges, disant ainsi adieu à Élizabeth II, 

laquelle devra donc se passer des impôts québécois. 

Cela vous rappelle-t-il le projet (abandonné) d'un 

certain groupe torontois, dont le but était de faire 

passer la population canadienne jusqu'à cent millions 

de personnes en 2011, faisant du même coup tomber 

la proportion des Franco-Canadiens à quelque chose 

comme 8 % de l'ensemble du Canada?

Voici donc un pendant possiblement plus réaliste. À vous d'en décider.

La population canadienne, toutes langues confondues, vient récemment de franchir la barre des 40 millions d'habitants. La population québécoise, toutes langues confondues, avoisine, elle, les 8,5 millions d'habitants.

La population anglophone au Québec est d'environ un million de personnes, alors que la population francophone hors Québec est également d'environ un million de personnes. Pour des fins de simplification, disons qu'elles s'annulent l'une l'autre. Supposons également que nous calculions sur la base de 8 millions de personnes au Québec.

 

Voici donc la répartition actuelle des populations:

Le Canada moins le Québec:   32 millions

Le Québec sans le Canada:        8 millions

Le Canada anglophone est donc quatre fois plus populeux que le Québec francophone. Il y a 20 % de francophones et 80 % d'anglophones.

 

Faisons donc l'hypothèse que 20 millions de migrants de pays de l'Afrique subsaharienne francophone émigrent au Québec d'ici 2100. Il reste 77 années avant la fin du siècle, cela correspondrait donc à une migration d'environ 250 000 personnes par année, ou 1 million à tous les quatre ans, ou de 20 millions sur une période de 80 ans, un nombre qui est tout de même assez près desdites 77 années restantes.

Bien évidemment, la venue d'un grand total de 20 millions d'Africains au Québec peut surprendre, voire faire peur, puisqu'il s'agirait d'un bouleversement démographique qui, sur l'échelle de Richter, est de l'ordre du prochain giga-séisme californien. Une telle masse, bien qu'étalée sur quatre générations, représenterait tout de même deux fois et demie la population actuelle du Québec.

Toute une revanche des berceaux de la part des Québécois supposément racistes, à en croire les Ataran de ce monde délirant, habitués qu'ils sont à casser du sucre sur le dos de nos ancêtres canadiens-français qui, c'est bien connu, possédaient d'immenses plantations de coton sur les rives du Saint-Laurent, avec des millions et des millions d'esclaves noirs fouettés cruellement à grands coups de fouet. Les esclaves prisonniers de ces plantations, genre de seigneuries de la confédération québécoise, étaient régulièrement oints de sirop d'érable, par nos arrière-grands-mères, afin de panser leurs plaies. En passant, un merci sincère à toutes les dames de ce monde, toujours gracieuses, en toutes circonstances, toutes couleurs confondues...

Tout cela pour dire que voici la répartition possible que pourrait avoir, en 2100, la population du royaume nordique de Sa Ma Majesté Très Britannique Charles III, dans l'éventualité où les deux scénarios se réalisaient en même temps:

Le Canada moins le Québec:     60 millions

Le Québec sans le Canada:        40 millions

Tiens, voilà que les francophones ne seraient plus 20 % de la population actuelle, mais le double, soit autour de 40 %...

 

Méchante revanche des berceaux.

Les multiculturalistes de Toronto vont sûrement la trouver drôle, eux qui se plaisent à voir et présenter les Québécois comme une bande de racistes anti-immigrants, antinoirs et antimusulmans...