OUR GOOD KING ET LA REINE DE SANDY HILLS
Le secteur
de la Côte-de-Sable (connu des Anglo-Canadiens sous le nom de Sandy
Hills, en rouge), se trouve tout près du centre-ville d'Ottawa. La ligne
bleue qui est à droite représente le cours de la rivière Rideau, alors que
celle qui se trouve sur la gauche suit le cours du canal Rideau. Les deux se
jettent dans la rivière des Outaouais (connue aujourd'hui, dans le monde
anglophone, sous le nom anglicisé de The Ottawa River), laquelle
rivière délimite la frontière entre la future république (autonome ou non) du
Québec (absente sur ce croquis tiré de Wikipedia anglophone) et la province de
l'Ontario, le territoire de la Ville d'Ottawa apparaissant en gris.
Le secteur
au nord-ouest de la zone rouge, entre les deux lignes bleues et la peu
surprenante absence du territoire tribal des Franco-québécois, c'est le
quartier de la Basse-Ville (Lower-Town), alors que la Haute-Ville (Upper-Town),
soit le centre-ville actuel des affaires, se trouve juste au sud-ouest. La
Basse-Ville était traditionnellement le quartier canadien-français, la
Côte-de-Sable, son prolongement vers l'intérieur, étant devenu plus tard un
quartier huppé où se trouve d'ailleurs l'institution universitaire bilingue
connue sous le nom de Université d'Ottawa /
Ottawa University.
Précisons
que les jeunes étudiants francophones disent simplement OttawaU, à l'anglaise, bien entendu,
l'assimilation n'étant évidemment pas une réalité au royaume de Chuck le
Troisième de ce nom. L'absence du territoire tribal, je parle ici du Québec, au
nord-ouest, est (sur le plan symbolique) une très éloquente démonstration de
l'importance qu'a pris le Québec aux yeux des Anglo-Canadiens après l'échec de
deux référendums, au millénaire dernier.
Le problème
constitutionnel étant apparemment réglé (quoique...), certains politiciens
fédéraux se sont laissés aller à des confidences qu'ils regrettent amèrement
aujourd'hui, tel le Premier ministre Jean Chrétien qui, devant micro (!), a
laissé entendre que le gouvernement fédéral n'avais pu s'empêcher, étant donné
l'importance du sujet, de tripoter le financement du comité du Non, lors du
deuxième référendum, celui qui, en 1995, s'était terminé sur une courte
victoire du Non, à l'arraché, par quelques dizaines de milliers de votes...
La reine de Sandy Hill, c'est donc OttawaU, la
fofolle aux cheveux rouges, grande amie de QueenLib, la présidente de
Radio-Kanata, sur la rue Queen, au centre-ville de la Haute-Ville, toutes deux
étant les précieuses ridicules du royaume dingo-canadien, là où vivent les
anglophones, les Anglo-Fédéraux, les Ti-Counes du Kwébek, les Zacadiens, les
autochtones, les non binaires (tous ceux, celles, ceusses et cielles qui, en
plus d'haïr l'affreux patriarcat ambiant, sont de sexe indéterminé, voire à
jamais indéterminable) et beaucoup d'autres, qu'il s'agisse de créatures
terrestres ou d'entités indéterminées provenant des régions reculées de l'Outer
Space.
Profitons d'ailleurs de l'occasion pour souligner
que ce vaste territoire est déjà en train d'être colonisé par l'imaginaire
américain, à en juger par les trop nombreuses émissions et séries de
science-fiction en langue anglaise. Les anglophones, selon toutes apparences,
dans le cadre de ces Star Wars d'un temps nouveau, aménagent
actuellement des centaines de colonies entre les étoiles et
guerroient contre diverses hordes extra-terrestres, toutes aussi
monstrueuses les unes que les autres, s'efforçant de les repousser au plus loin
des tréfonds spatiaux et, ainsi, sauver la mise de l'espèce humaine, épargnant
du coup, à Terra, un sort pire que la mort.
Dans cet imaginaire très virtuel mais qui offre une
fenêtre involontaire sur l'état d'esprit des pays de l'Anglosphère, tonton Sam
espère avoir le dessus sur ces immondes Aliens d'un autre
monde, sans se douter que les Chinois vont les doubler assez rapidement et
établir les assises d'un réseau d'exploitation des ressources proches, celles
du système solaire. Les Indiens seront cependant sur leurs traces, préparant à
leur tour, mais avec un décalage, un réseau parallèle, du même type.
La NASA, trop lourde, trop coûteuse, devenue
incapable de livrer la marchandise suite à un affaissement des capacités budgétaires
américaines, se fera doubler, quant à elles, par les sociétés privées anglo-saxonnes,
lesquelles se livreront une concurrence féroce qui aura l'avantage de faire
chuter les prix, mais le désavantage d'empêcher par sa nature même
l'établissement d'une planification générale à long terme, contrairement aux
programmes publics chinois, puis indiens. Éventuellement, l'Union africaine
entrera dans la danse à son tour, mais il ne faut pas trop anticiper sur le
cours réel des événements, bien sûr.
* * *
PLUS: @charles.millar3 (X-Twitter)
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Bonjour, tous les commentaires sont acceptés, dans la mesure où ils sont d'ordre professionnel. Insulteurs s'abstenir...