LES LARMES OTTAVIENNES

 



110 000 fonctionnaires de plus au fédéral depuis 2015, c'est 110 000 fonctionnaires de trop. Ne vous demandez pas où est allé l'argent des contribuables canadiens, tant particuliers que corporatifs, qui s'est retrouvé dans la montagne colossale de dettes que nos enfants auront à rembourser au cours des prochaines décennies. C'est un gaspillage incroyable. Le mot incroyable n'est pas tiré par les cheveux si l'on se rappelle que, de 2015 à 2019, les déficits fédéraux étaient tout à fait volontaires. Ils n'avaient rien d'accidentel, ils étaient planifiés et voulus. Ottawa avait suffisament de revenus pour équilibrer le budget pendant ces années où il n'y avait aucune guerre, aucune pandémie, aucune récession, c'est-à-dire aucune raison valable d'avoir des déficits se comptant en dizaines de milliards. Ottawa a investi durant la pandémie (et a bien fait de le faire), mais est retombé dans ses mauvaises habitudes par la suite,incluant le budget fédéral qui aura cours en 24-25, montrant clairement qu'il n'a rien compris. Le fait que ces déficits ne sont pas la conséquence de circonstances incontrôlables est troublant. L'expression "la lutte aux déficits se poursuit" est un écran de fumée qui cache mal l'incurie des politiciens canadiens (et occidentaux en général) et leur incapacité de contrôler leur envie d'être réélus à nos frais. On ferait un film avec Justin Trudeau et il y a des chances que personne ne croirait qu'il soit possible d'être assez bête pour provoquer des déficits de cette ampleur, artificiellement, à répétition, année après année. Pourtant, c'est exactement le cas et une telle sottise laisse rêveur. Pour en revenir aux 110 000 fonctionnaires, il y en a probablement plusieurs milliers qui sont des commissaires politiques à la diversite et à l'inclusion, chargés de veiller à l'application de l'idéologie wokiste de M. Trudeau au sein des très nombreuses unités administratives du gouvernement fédéral. Il y a fort à parier que les conservateurs s'arrangeront pour s'en débarrasser aussi rapidement que possible et le plus vite sera le mieux. Chaque fonctionnaire de moins réduira le fardeau collectif des contribuables. Pour dire vrai, beaucoup n'auraient même jamais dû être embauchés du tout et, en toute probabilité, ne l'ont probablement été que pour se conformer aux souhaits d'un enseignant de théâtre qui a été élu en grande partie parce que son nom de famille est connu de tous les citoyens canadiens. Qu'il retourne aux planches du théâtre pour y prendre de belles poses convaincantes et y faire d'impressionnantes déclamations devant un public ébahi de sa verve, à défaut d'être frappé de la profondeur de son esprit. Les gènes de son père ont dû s'égarer en chemin, quelque part entre le studio 54 et le domaine de l'Aga Khan. Le plus tôt il partira, le mieux ce sera. Le plus vite les Conservateurs pourront alors se mettre à la tâche urgente et nécessaire d'assainir les écuries d'Augias. Comme toujours, ça va crier dans les bureaux d'Ottawa, pleurer, geindre et gémir comme si la fin du monde venait d'arriver, pendant un bon dix ou quinze ans de pouvoir conservateur, et c'est très bien ainsi. Que les larmes d'Ottawa baignent les eaux de la rivière des Outaouais et se drainent dans l'océan de notre indifférence. Que les pleurs des fonctionnaires éveillent notre compassion envers les victimes principales de l'habituelle arrogance libérale. La présence du secteur de la haute-technologie devrait normalement aider à absorber le choc. Ceux et celles qui ne pourront se replacer dans le secteur privé iront à Toronto ou à Vancouver. Cette cure minceur permettra peut-être, espérons-le, d'éliminer une grande partie de la culture toxique qui s'était développé autour de ce gouvernement de luxe et d'apparat, avec de beaux slogans et une absence surprenante de contenu. Avec un peu de chance, le parti de M. Trudeau disparaitra peut-être même complètement, à tout jamais, pour brûler pour toujours dans les flammes écarlates de l'enfer le plus brûlant, en signe d'expiation pour sa profonde corruption et sa fascination malsaine pour l'argent et la division sociale. À l'automne prochain, sauf surprise, il ne devrait rester à M. Trudeau que trois grappes de députés libéraux: une à Toronto, une à Ottawa et une à Montréal. En gros, seuls devraient lui rester réellement fidèles les immigrants (dans chacune de ces trois agglomérations), les fonctionnaires (à Ottawa) et les Anglo-Québécois (à Montréal). Ce quarteron de gens dépendants des bonnes grâces d'Ottawa finira peut-être par se rendre compte éventuellement du côté profondément répugnant de la poignée d'hurluberlus, de collabos, de profiteurs, de parvenus et d'individus ayant des difficultés à comptes. Ce que le scandale des commandites n'avait pas réussi à faire, i.e. tuer le Parti libéral, le scandale des chambres d'hôtel sans bon sens et des obsessions vice-royales pour les belles limousines finira possiblement par en venir à bout

Aucun parti politique n'est indispensable, surtout pas celui-là. La future distribution des Néo-Démocrates et des Verts pourraient d'ailleurs être une bonne indication des tendances ultérieures pour l'avenir du créneau du centre-gauche.


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PLUS:  @charles.millar3 (X-Twitter)




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