SCISSION PACIFIQUE EN AFRIQUE DE L'OUEST
Si elles sont aussi avancées, écologiques et abordables qu'elles le sont en Chine, elles devraient faire fureur sur toute l'étendue de l'Afrique de l'Ouest, transformant considérablement la donne au niveau du transport et de l'énergie, ainsi que du processus d'industrialisation en cours dans toute ce secteur.
Plus au sud, se trouve la rangée des pays longeant la côte de Guinée. Ceux-ci, contrairement aux précédents, ont été davantage exposés à la présence européenne, quoique plus récemment dans leur cas, la présence musulmane au Sahel remontant au Moyen-Âge.
Ainsi, le nouveau sous-bloc des pays guinéens, comparativement au sous-bloc des pays sahéliens, est plus hétéroclite au plan culturel, ainsi qu'au plan idéologique, plus attaché aux idéaux démocratiques et plus développé au plan économique, d'une façon très générale. Il est donc loin d'être impossible que le principe d'alternance démocratique revienne au sein des pays sahéliens, sitôt maîtrisée l'urgence djihadiste et revenue la paix civile.
Culturellement, signalons que les langues d'échange les plus importantes, au nord, sont le français et l'arabe, alors qu'au sud, il s'agit plutôt du français et de l'anglais, sans oublier bien sûr le peul et le portugais, dans une moindre mesure.
Il faut souligner au passage la symbolique des deux demi-régions : les trois drapeaux nationaux au nord, comme pour annoncer leur remplacement éventuel par un étendard unificateur, tout comme la situation particulière de la Guinée et du Bénin.
La couleur différente du territoire guinéen symbolise sans doute le rôle central joué par la Guinée-Conakry dans toute cette transformation, à moins qu'elle ne soit membre des deux blocs à la fois. L'ancienne colonie française des Rivières-du-Sud fait le lien entre les deux demi-régions, étant donné le rôle important que jouera le fer du Simandou dans le développement économique de l'Afrique de l'Ouest, à l'aune de la nouvelle découverte chinoise au niveau de la transformation du fer en acier, laquelle promet d'être maintenant bien plus rapide et d'éviter ainsi la nécessité de transporter le précieux (mais très pondéreux) minerai jusqu'en Chine, en Europe ou en Amérique, à fort coût.
Sa transformation en acier pourra donc, dans un avenir prévisible, se faire sur place, en Guinée et au Nigéria, mais aussi en Algérie, en Australie, au Brésil et aux États-Unis, ainsi que sur la Côte-Nord québécoise, de Baie-Comeau à Sept-Îles, en passant par Port-Cartier, voire même plus près encore des mines situées près des villes de Fermont et de Wabush, ainsi que des gisements épuisés (Shefferville) ou à découvrir au long de la fosse du Labrador.
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