ARTHABASKA, ENTRE LA FEUILLE D'ÉRABLE ET LA FLEUR DE LYS
Le royaume canadien est un monstre à deux têtes, schizophrène depuis sa naissance en 1759, lors de la conquête des colonies françaises d'Amérique par l'Empire britannique, avec une population francophone qui se refuse obstinément, depuis lors, à se laisser absorber et assimiler par une population anglophone de plus en plus nombreuse. Est-il encore possible de faire coexister ces deux réalités sociales, culturelles et linguistiques dans le même ensemble politique? Si oui, comment y parvenir?
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Résultats de l'élection partielle dans la circonscription d'Arthabaska, tenue le 11 août 2025.
- Parti québécois 46,37 % des voix exprimées
- Parti conservateur du Québec 35,01 % des voix exprimées
- Parti libéral du Québec 9,32 % des voix exprimées
- Coalition avenir Québec 7,10 % des voix exprimées
- Québec solidaire 1,47 % des voix exprimées
- Climat Québec 0,26 % des voix exprimées
(En bleu, les partis indépendantistes. En noir, les partis autonomistes ou fédéralistes)
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Les résultats de cette élection partielle donnent une bonne idée des opinions de la population de cette circonscription rurale assez typique, centrée sur Victoriaville et située plus ou moins à mi-chemin entre Montréal et Québec, du côté sud du fleuve Saint-Laurent, à l'endroit de la Coalition avenir Québec, laquelle termine présentement un second mandat à la tête du gouvernement québécois.
Voici donc les conclusions pouvant en être tirées, parti par parti.
Le Parti québécois poursuit sa remontée amorcée depuis déjà quelques années et, avec cette victoire, a doublé le nombre de ses députés à l'Assemblée nationale. Le PQ est donné favori pour remporter les prochaines élections générales, prévues l'an prochain, et s'est engagé à tenir un référendum sur l'avenir de la province au cours d'un premier mandat. Quelle que soit l'issue d'un tel scrutin référendaire, la question de la place du Québec au sein de l'ensemble canadien sera nécessairement à l'avant-plan de l'actualité et cela donnera lieu à de nombreux débats sur les avantages d'une souveraineté politique complète, sur l'éventualité d'obtenir une plus grande autonomie politique au sein du Canada et sur les façons possibles de redéfinir sur de toutes nouvelles bases les rapports existant entre les autochtones, les francophones et les anglophones qui sont les trois principaux groupes culturels et linguistiques vivant au sein du royaume canadien depuis sa création.
Le Parti conservateur du Québec, une formation relativement nouvelle qui se trouve tout à la droite de l'échiquier politique provincial et dont l'influence se fait de plus en plus sentir dans la région entourant l'agglomération de Québec, effectue ici, en se classant au second rang, une percée importante qui vient confirmer sa montée en puissance, particulièrement au sein de l'électorat francophone.
Le Parti libéral du Québec, la formation qui constitue actuellement la première opposition officielle au sein de l'Assemblée nationale, confirme ici sa baisse d'influence de plus en plus prononcée au sein de l'électorat francophone, surtout hors de la région montréalaise.
La Coalition avenir Québec, une formation autonomiste qui est aux commandes des destinées du Québec depuis 2018 et qui a fait montre d'une certaine usure du pouvoir au cours des dernières années, termine ici la course électorale derrière les trois partis politiques susnommés, laissant ainsi entendre que ses chances de remporter le prochain scrutin provincial, prévu pour 2026, ne sont pas évidentes pour l'instant.
Pour ce qui est de Québec solidaire, les résultats de cette formation politique ne doivent pas occulter le fait qu'elle est surtout présente dans les milieux urbains, notamment à Montréal et à Québec, et que sa popularité électorale, d'une façon générale, est particulièrement développée chez les personnes jeunes et les groupes immigrants, relativement peu nombreux dans cette circonscription rurale.
Enfin, Climat Québec, la plus récente des formations politiques faisant partie de cette liste, se signale surtout par l'importance accordée au questions environnementales, lesquelles sont au centre des préoccupations de plusieurs électeurs et électrices, que ce soit en milieu urbain ou en milieu rural.
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