SO-SO-SO...SOLIDARNOSC !


La solidarité est une vieille valeur humaine, majeure et centrale. On connaît bien ses différentes versions: la solidarité syndicale, la solidarité familiale, la solidarité patriotique, nationale ou ethnique. On la reconnaît aussi sous les couleurs de Solidarnosc, le syndicat polonais de masse qui, par ses revendications et ses contestations, a fait vibrer toute la planète avant la chute du communisme en Europe, simplement parce que les ouvriers de Pologne, à l'oeuvre dans les chantiers navaux de Gdansk (l'ancienne Danzig allemande), venaient par le fait même frapper de plein fouet l'Union soviétique et sa prétention de parler au nom des travailleurs du monde entier. L'élan et la popularité de Solidarnosc constituaient un déni fondamental et basique des valeurs communistes les plus profondes et les Européens de l'Est, comme ceux de l'ancienne Union soviétique, ne s'y sont pas trompés.

Si la solidarité syndicale a fait mal au communisme européen, la solidarité nationale des Québécois représente aussi une vague menace pour l'épicentre du capitalisme traditionnel, l'Amérique du Nord. Ce capitalisme, parfois sans vergogne et sans scrupule, trop souvent axé sur l'avidité financière, un matérialisme superficiel, une consommation excessive et le développement débridé au plan économique sans égard aux besoins environnementaux les plus évidents, se caractérise aussi par une tendance marquée à l'individualisme à outrance. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, on a vanté les vertus des droits individuels, des libertés individuelles, d'une mentalité axée sur l'individu-roi, sans préoccupations écologiques, sans responsabilités sociales et sans souci envers les autres. 'L'enfer, c'est les autres', semble penser l'individu-roi de nos sociétés, pour reprendre les mots de Jean-Paul Sartre, mais en les détournant, car le philosophe français ne voyait point de salut, hors de l'individu, un peu comme l'Église catholique d'autrefois n'en voyait pas, salut, hors de l'église...

L'individu-roi, comme l'enfant-roi, ne voit que lui-même et pas grand-chose d'autre. On voit ce phénomène un peu partout en Amérique du Notd. Qu'on pense aux 'Freemen On The Land', un phénomène sociologique qu'on remarque ici et là, surtout dans le monde anglophone. Ces gens se perçoivent comme des personnes souveraines qui ne doivent rien à personne, ne veulent se soumettre à aucune loi extérieure à leur personne et se agissent un peu comme s'ils étaient des pays indépendants, libres de toutes entraves et libérés de toute servitudes extérieures. L'individualisme à outrance représente une forme de liberté poussée à l'excès, au mépris de tous liens sociaux. Pourtant, une société humaine est composée d'individus en lien les uns avec les autres, les humains étant à la base des animaux sociaux. Une société est un amalgame diffus de groupes, de regroupements, de clans, de familles, d'individus, etc., tous en relations les uns avec les autres. Sur cette réalité vivante,  bouillonnannte et frémissante, viennent se plaquer de solides grilles qui forment autant de réseaux économiques et politiques, permettant de bien encadrer une grande masse humaine. Cette masse composée d'êtres humains en mouvement, que l'on nomme nation ou peuple, surgit avec la vitesse d'une locomotive en déplacement rapide, sortant soudainement des brumes du passé pour se cabrer brusquement dans le présent, en vue, ultimement, de tenter de se projeter dans l'avenir et ce, afin de se pouvoir se perpétuer elle-même de génération en génération en génération...

L'histoire humaine est une infinie série de courtes révolutions, entrecoupées de longues périodes d'évolution, que ce soit aux plans économique ou politique. La révolution industrielle, en Angleterre, s'est accompagnée de la Révolution française. La première engendra le capitalisme moderne, la seconde, la démocratie contemporaine. Le capitalisme engendra à son tour le socialisme moderne et le socalisme engendra ensuite le communisme . La Première guerre mondiale et la Révolution russe, coïncida avec le début d'une mort lente de la vieille Europe des rois et des empereusr, hégémonique et colonialiste, écrasée peu à peu sous le poids de la grande dépression, du fascisme triophant et des tueries et destructions sans nom qui prirent place durant la Deuxième guerre mondiale. Deux grands blosc se formèrent ensuite autour de l'Amérique capitaliste et de l'Union soviétique communiste, bientôt rejointe par la Chine rouge, elle aussi communiste. Après une interminable et féroce rivalité, connue sous le nom de Guerre froide, la première eut le dessus sur la deuxième, puis la troisième entama une métamorphose économique inattendue, glissant d'un mode de production tout-à-l'État à un mode de production socialiste. Par la suite, peu après l'abandon du communisme économique par la nouvelle Russie, le monde capitaliste américain continuait son lent déclin amorcé lors de la guerre du Vietnam, pour venir tout récemment se fracasser sur les écueils d'un trumpisme excessif, ouvrant possiblement la voie à une nouvelle ère marquée par l'avènement d'un monde socialise, vert, ouvert et inclusif, voué à la lutte contre les changements climatiques, dans un esprit marqué par l'urgence écologique et environnementale, tout cela sous la houlette de l'Organisation des Nations-Unies.

L'individualisme excessif et abusif du dernier siècle ne suffit plus, in ne convient plus aux besoins actuels, ni à la tâche qui débute, la tâche que nos enfants auront à accomplir, la grande tâche qui changera le monde à jamais. Il nous faut dorénavant revenir aux valeurs sacrées de la solidarité humaine, les valeurs de nos ancêtres, de nos pères et de nos mères, vivant sur des terres et des rangs, des fermes et des fermettes, mais aussi dans les villages et les bourgs des pays-d'en-haut, comme dans les rues et les quartiers des villes de province, comme dans les artères et les tours du Grand-Montréal et de la Vieille-Capitale, comme aussi dans l'ancien Canada français d'autrefois ou dans le nouveau Québec moderne et contemporain, ainsi que dans le monde autochtone, les municipalités du sud et les quelques villages du Grand nord si peu peuplé, ce monde qui s'allonge au long cours du Fleuve-Père et aussi celui qui se cache dans les neiges du vaste Nouveau-Québec. Pour mieux avancer et foncer, il faut parfois commencer par revenir à cette solidarité tangible et indestructible qui, seule, pourra permettre à l'ensemble de l'Humanité de sauver notre unique planète, tout au long des prochaines décennies...

Solidarité! Solidarnosc!

Hourra! Hourra1 Hourra!

Pour un monde meilleur, pour un monde solidaire, pour un Québec renouvelé, régénéré, reformulé, reconstruit, rajeuni, réformé, recyclé, récupéré et revigoré. 

Bref, pour un Québec solidaire...


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