LE POINT FAIBLE DE LA DÉMOCRATIE

 


Entre démocratie et dictature, le choix est vite fait. De toutes les formes d'organisation politique, celui qui permet aux citoyens de choisir ses dirigeants et leurs politiques est certainement préférable aux autres.

Cela ne veut pas dire que la démocratie est sans faille, ni sans défaut. Elle comporte au moins un point faible, énorme, tenant à la nature humaine, un élément difficile à éliminer de l'équation humaine et toujours embêtant.

Essentiellement, un système politique démocratique est constitué d'au moins deux partis déterminés à se faire élire par l'électorat. Pour ce faire, chacun propose des programmes ou des orientations qui, généralement, implique des dépenses récurrentes. Lors des campagnes électorales, les partis en présence multiplient les promesses et les engagements de la sorte et, lorsque l'un d'eux est élu, il se trouve en face de l'obligation de réaliser ses promesses, sous peine de ne pas être réélu et de perdre sa place lors des élections suivantes. Il met donc en chantier ses programmes et ses orientations, avec toutes les conséquences que cela implique (embauches, achats, subventions, aides financières, bref dépenses en tout genre).

Lors de l'élection suivante, le même jeu recommence et les partis se font concurrence avec des promesses dispendieuses. Le même parti revient ou un autre est élu: peu importe, le résultat sera le même, soit une ponction supplémentaire sur le budget national. D'élection en élection, on se retrouve avec des déficits annuels qui s'additionnent et font monter le niveau de la dette nationale, sans que personne ne sache comment y mettre fin.

Pour utiliser une expression québécoise très savoureuse, on procède ainsi à du 'pelletage' de vers l'avant. Au lieu de pelleter la neige sur le côté, on crée un couloir en projettant la neige vers l'avant, si bien que l'épaisseur de neige augmente au fur et à mesure que l'on avance, rendant la progression de plus en plus difficile, sinon impossible éventuellement. C'est exactement ce que font les démocraties de la planète. Les partis disent se préoccuper des déficits et de la dette, mais ils n'ont pas de réelle solution à y apporter, sinon une période de restriction partielle de temps en temps, afin de gagner un peu de temps, désengorger le système, mais jamais assez longtemps pour régler le problème, celui-ci étant en fait structurel et tenant à la nature même de la démocratie moderne, constituée de partis politiques obligés de faire des promesses pour être élus.

Résultats, les déficits se succèdent, la dette grossit et la situation empire, tandis que les niveaux des dettes corporatives et familiales suivent des courbes assez semblables. Il y aura inévitablement un jour où il faudra ouvrir les yeux et constater l'ampleur des dégâts. Plus on attendra, toutefois, plus cela fera mal.


Commentaires

  1. Pour ce qui est de la dette, il est vrai que le gouvernement Trudeau fait du pelletage par en avant. C'est pourquoi en cette période électorale, les stratèges libéraux réussissent à faire diversion en ramenant sans cesse la question de l'avortement.

    Question : serez-vous candidat pour le NPD ?

    RépondreSupprimer
  2. Je trouve le NPD trop fédéraliste à mon goût et nullement intéressé par le nationalisme québécois. Je vais plutôt voter pour le Bloc québécois. J'ai encore l'intention de me porter candidat pour QS l'an prochain.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Bonjour, tous les commentaires sont acceptés, dans la mesure où ils sont d'ordre professionnel. Insulteurs s'abstenir...

Les articles les plus consultés

CANADA: FROM KINGDOM TO REPUBLIC

LA FAMILLE OCCIDENTALE MODERNE...

UN GRAND ÉCHANGE DE BOUE S'EN VIENT...