PAIX AUX GENS DE BONNE VOLONTÉ...

 


L'automne se termine, l'hiver est commencé, le temps des fêtes arrive et les enfant attendent leurs cadeaux.

Voici venu le temps des Fêtes.

Nous avons la chance, au Canada, d'avoir des saisons bien prononcées et bien démarquées. Nos étés sont chauds, beaucoup trop chauds. Nos automnes sont pluvieux, beaucoup trop pluvieux. Nos hivers sont froids, beaucoup trop froids. Nos printemps, à cause de tout ce qui précède, sont merveilleux et revigorants, avec l'eau de fonte qui coule sur l'asphalte des rues, les bancs de neige qui s'amenuisent sous les rayons du soleil, les chemins de terre qui deviennent gorgés d'eau et de boue, les arbres qui se libèrent de leur manteau blanc et qui commencent à bourgeonner et à faire repousser leurs feuilles.

Le Canada a longtemps été une terre christianisée, après avoir été une contrée où les Amérindiens vivaient libres et seuls, sans contacts extérieurs, divisés entre eux et rassemblés en peuples, en clans, en familles. Ils avaient toutes sortes de croyances, toujours axées sur la nature et le monde vivant. L'univers, pour certains, était une gigantesque tortue supporttant la vie humaine et animale. Les collines avaient des esprits, tout comme les rivières et les lacs. Le monde physique était animé par des forces, que ce soit le vent, l'eau dévalant les rus, les ruisselets, les ruisseaux, les rivières et les fleuves, les marées, le mouvement des étoiles, sans oublier l'activité humaine.

À Gatineau, une légende substiste encore à ce sujet, dans ce milieu très urbanisé et bourré de quartiers, de rues, d'avenues, de boulevards et d'autoroutes. Il se trouve un lac, dans lesecteur Hull, le plus vieux de tous les secteurs gatinois, le lac des Fées, où vit encore le souvenir d'une jeune algonquine, disparue par amour. L'endroit est boisé et parcouru de sentiers, autour d'un lac de petites dimensions où l'on voit parfois des castors et d'autres animaux. Il y a peu d'endroits de ce genre, à Gatineau. La présence algonquine et, plus généralement, amérindienne, est peu présente ici, à l'heure actuelle.

Ce n'était pas le cas, auparavant, puisque Gatineau se trouve à un carrefour de voies navigables, par canot, avec la rivière des Outaouais, constituant une voie alternative entre l'archipel montréalais et le lac des Hurons, un des Grands lacs nord-américains. C'est un carrefour, puisque la rivière Gatineau, plus précisément la rivière à Nicolas Gastineau, venant du nord et conduisant un peu partout, aussi bien au pays des Têtes-de-Boule (Attikamekw) qu'à celui des Algonquins supérieurs (Abitibi, Haute-Gatineau), pour les nommer ainsi par opposition aux Algonquins inférieurs, ceux qui vivaient le long de la rivière des Outaouais, de la rivière Petite-Nation, de la rivière South Nation ou des rivières situées à l'ouest d'Ottawa, là-même où Samuel de Champlain, fondateur de Québec, a perdu son astrolabe en se rendant aux Grands lacs, puisque la rivière Gatineau, donc, s'y jette, un peu en aval de la chute des Chaudières, ancienne chute Asticou des Amérindiens et ancienne chute Colombia des fondateurs de Hull, venus de la Nouvelle-Angleterre. C'est aussi un carrefour en ce sens que la rivière Rideau, en provenance du sud, des abords de Kingston, l'ancien fort Frontenac, s'y jette aussi, toujours en aval des grandes chutes qui séparent Gatineau d'Ottawa.

Le temps des Fêtes combine deux grands moments, Noël et le Jour de l'an. Dans le cas de Noël, cette fête est de moins en moins une réalité chrétienne et devient de plus en plus une réalité capitaliste et mercantile. Originellement, c'était une célébration de nature essentiellement agricole, basée sur un phènomène tangible et astronomique, le solstice d'hiver, soit le moment où les nuits sont les plus longues, le coeur de l'hiver. C'est devenu une fête païenne, il y a longtemps, très longtemps, puis une fête chrétienne.

Tout cela prouve que le monde physique, le monde vivant, mais aussi le monde non vivant, se transforme progressivement, peu à peu, au rythme des saisons, des années, des décennies, des siècles, des millénaires, etc. Les chairs s'adaptent, bien que lentement, les roches s'érodent sous l'effet du vent et de la pluie, quoiqu'encore plus lentement.

Le fameux chimiste Lavoisier avait raison: ''Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme''.

La science, ce n'est pas quelque chose d'incontestable. C'est simplement la somme actuelle du savoir humain, l'encyclopédie complète de ce que nous savons, de ce que nous suspectons et de ce qui existe à notre connaissance. C'était l'oeuvre des grands encyclopédistes français d'avant la Révolution, mais c'est aussi ce que tente de faire Wikipédia, de nos jours. La science, le savoir, c'est une chose qui se transforme et qui, espérons-le, s'améliore et s'approfondit avec le temps.

Les mathématiques sont incontestables, deux et deux feront toujours quatre, en quelqu'idiome que ce soit, en quelqu'époque que ce soit, en quelqu'astre que ce soit. Il y a les sciences exactes, incluant la physique et la chimie, par exemple, mais il y a aussi les sciences humaines, plus mouvantes, plus imprécises, parfois plus complexes encore, comme la politique, l'économie ou la biologie.

Les deux sciences principales, ce sont les mathématiques et la biologie, la science des hommes et la science des femmes, la science du monde physique et la sciene du monde vivant, la science des choses et la science des êtres, la science des chiffres et la science des lettres, la science des comptes et la science des paroles, la science des compteurs et la science des conteurs, la science de l'espace que nous occupons et la science du temps qui est le nôtre. Les sciences, c'est l'étude de ce qui existe, des origines aux profondeurs de l'espace-temps.

Le savoir n'est pas le pouvoir. La notion de base en politique, c'est le pouvoir, c'est-à-dire la capacité de faire quelque chose, potentiellement, la capacité d'agir, d'oser, parfois de se tromper, d'errer ou de se fourvoyer, un possible qui peut devenir actuel ou ne pas le devenir, s'exercer ou ne pas s'exercer, au choix, selon les besoins, le besoin (la notion de base du bouddhisme) étant par essence quelque chose de difficile, voire d'impossible, à ignorer, qu'il est possible de combler ou de palier.

L'humanité a le pouvoir de donner la vie et celui de donner la mort. Grâce au savoir humain, le pouvoir humain inclut maintenant la capacité, de par la puissance nucléaire, d'éliminer la vie humaine sur cette planète, à jamais et pour toujours. La vie non-humaine pourrait encore subsister, sans doute, dans les couches les plus profondes du sol, sous une forme ou sous une autre, une forme microbienne, par exemple, mais l'humain ne serait plus. Requiescat in pace, qu'il repose en paix, pourrait-on dire.

C'est pourquoi il convient de souhaiter:

PAIX AUX GENS DE BONNE VOLONTÉ...




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