CANADA: L'AVENIR N'EST PAS ENCORE ÉCRIT


(L'article ci-dessous est une réaction à un texte paru dans le journal montréalais LaPresse, le 1er juillet 2022, à l'occasion de l'anniversaire de la confédération canadienne, sous le titre ''Veut-on vraiment d'un Canada unitaire?'', sous la signature du constitutionnaliste bien connu Benoît Pelletier. À noter que cette réaction est tirée d'une série de twits publiés d'abord sur Twitter, à l'adresse @charlesmillar3, puis assemblés, remaniés et augmentés sur cette plate-forme.)

Adresse du texte initial de M. Pelletier:
https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2022-07-01/veut-on-vraiment-d-un-canada-unitaire.php


Voici un article très intéressant qui montre l'évolution des réflexions dans ce domaine, notamment du côté des fédéralistes francophones. Clairement, le fédéralisme version 'statu quo' (ne faisons aucun changement, restons toujours au même endroit) en laisse plusieurs sur leur faim, à bon droit. Après tout, la vie n'est-elle pas faite d'une accumulation de changements, parfois importants, parfois minuscules?

Le fédéralisme canadien actuel est l'aboutissement d'un long travail débuté dès la Conquête de 1759 et visant à terme à construire un royaume ou les anglophones devaient être majoritaires et où les francophones devaient accepter d'y vivre comme ils le pouvaient, avec un statut de minoritaires. Le gouvernement impérial, d'abord, puis le gouvernement canadien, dans ce contexte, n'a jamais eu d'hésitation a faire valoir ses intérêts, que ce soit au niveau de l'adoption de mesures assimilatrices, de la répression de la rébellion des Patriotes, de l'anglicisation des Prairies par la force des armes, de l'adoption de la Loi sur les mesures de guerre ou des manoeuvres douteuses entourant la tenue du 2e référendum, objet d'un vol et d'un détournement, de l'aveu même du Premier ministre de l'époque, M. Jean Chrétien.

Les dangers d'assimilation culturelle et linguistique qui planent sur les autochtones et les francophones sont pourtant bien réels et ne peuvent être ignorés. Pour les cotnrer, des formules innovantes et créatrices peuvent se révéler utiles, telle que celle de la républicanisation du Canada, présentement un royaume fonctionnement comme un État inféodé à un autre, avec une souveraineté toute relative, le tout constituant un système de plus en plus vétuste et de moins en moins adapté aux réalités modernes.

Il est temps d'en changer. Il est temps de créer un pays dont les gens seraient réellement des citoyens et non plus de simples sujets. Une république serait un véhicule idéal, assez large pour accueillir tout le monde, assez souple pour s'adapter aux situations multiples du nord de l'Amérique du Nord.

Les autochtones ont besoin de territoires plus grands que les réserves actuelles, ainsi que de pouvoirs élargis pour les conseils de bande. De même, les francophones ont besoin de pouvoirs plus larges pour s'opposer aux pressions assimilatrices, des pouvoirs dans le domaine de la langue, bien sûr, mais aussi dans ceux de la culture, du travail, de l'immigration, de l'économie, etc.

En fait, plus de pouvoirs dans tous les domaines, sauf ceux qui relèvent de la défense nationale et de la représentation étrangère. En ce sens, un statut de république autonome pour le Québec serait la formule idéale, en parallèle avec la création de districts autonomes pour protéger les droits linguistiques des minorités francophones hors Québec et des minorités anglophones intra-Québec.

Une solution de ce genre pourrait possiblement réduire les sources de friction socio-linguistiques et, ainsi, par le fait même, stabiliser la vie politique canadienne pour plusieurs décennies.

Commentaires

Les articles les plus consultés

CANADA: FROM KINGDOM TO REPUBLIC

LA FAMILLE OCCIDENTALE MODERNE...

UN GRAND ÉCHANGE DE BOUE S'EN VIENT...