D'APOLLO AUX CONFINS DU SYSTÈME SOLAIRE...
Dans les
années '60, avec le programme Apollo, l'humanité a fait un premier pas hors de
son berceau, afin de se rendre jusqu'à la Lune, mais sans y rester d'une façon
permanente, revenant à la planète-mère aussitôt que possible.
Par la
suite, l'exploration spatiale s'est surtout faite à l'aide d'engins
automatisés, avec des expéditions de plus en plus lointaines. Parallèlement à
cela, toutefois, l'occupation de l'orbite basse de la Terre a pris place d'une
façon progressive et est devenue de plus en plus permanente, avec une série de
stations spatiales, d'abord soviétiques, puis américaines, jusqu'à la mise en
place de la Station spatiale internationale, puis de la toute récente station
chinoise.
Depuis une
dizaine d'années, on sent une effervescence croissante dans le domaine
spatiale. Cette énergie se déploie un peu partout, jusqu'à de minuscules
astéroïdes, mais elle se voit surtout avec une multiplication de missions en
direction de la Lune et de Mars.
Le
programme américain Artemis en est un bel exemple. Avec le lancement de la
toute première mission, Artemis 1 (non-habitée), l'humanité cogne à la porte de
la Lune pour la toute première fois depuis le programme Apollo.
Dans cette
démarche, les Américains sont au premier rang, grâce à Artemis, mais il faut
souligner que les Russes et les Chinois ne sont pas loin derrière et commencent
à unir leurs efforts dans un programme commun. La formation de deux grandes
coalitions spatiales est visiblement à prévoir. Elle est déjà en train de
prendre place, lentement, au gré de l'évolution des relations internationales
sur Terre.
La Lune est
concernée au premier chef, mais le tour de Mars arrivera aussi, un peu plus
tard. Il est question ici de missions habitées, mais dans un contexte
d'occupation à long terme, avec la mise en place de bases en orbite et/ou au
sol, tant pour la Lune que pour Mars.
On devrait
donc assister, au cours des prochaines années, à un début d'installation
permanente sur les deux astres (Lune et Mars) qui sont les plus accessibles.
Ces astres forment ce que l'on peut appeler la Première frontière spatiale: les
territoires qui seront occupés en premier lieu, à cause de leur proximité et de
conditions d'installation relativement favorables.
À plus long
terme, d'ici quelques décennies, d'autres territoires célestes deviendront plus
aisément accessibles, surtout avec les installations de la Première frontière.
Par exemple, la zone de la Deuxième frontière, constituée des astres intérieurs
(Mercure et Vénus), ceux qui sont situés entre la Terre et le Soleil, pourrait
faire l'objet d'installations, au sol ou en orbite. Quant à elle, la Troisième
frontière, regroupant les astres qui se trouvent au-delà de l'orbite de Mars,
jusqu'à Mercure et au-delà, devrait devenir plus accessible.
Cette
Frontière, s'étendant jusqu'aux confins les plus lointains du système solaire,
déjà parcourue par quelques engins automatisés, deviendrait alors le nouvel
horizon de l'humanité.
(Texte tiré d'une série de twits publiés le 10 décembre 2022, en réaction à l'article suivant: https://www.journaldugeek.com/2022/12/09/artemis-i-la-capsule-orion-approche-dune-etape-critique-de-la-mission/ )
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