POUR UNE NOUVELLE SPIRITUALITÉ
The adoration of money, the
one thing that's common between Oversexed Capitalists Americans and Godless
Communist Chinese!
The God of Cash, The Yuan
King... Le Veau
d'Or, et d'autres mots, pourrions-nous dire. On aura beau le nier, rien ne
change en ce bas monde, celui de Terra-la-Vieille.
Qu’en est-il des vieilles valeurs: la modestie, la
pudeur, la simplicité, la parcimonie? Pour comprendre le vrai sens du mot économie,
il faut se souvenir de certaines expressions courantes : être économe, agir
avec une économie de moyens…
L'humanité ressent le besoin, un urgent besoin, un
impératif besoin, d'une communauté d'esprit, d'une spiritualité commune, une
spiritualité compatible avec les connaissances actuelles (celles fournies par
la science dite exacte) et apte à humaniser l'humanité, à lui redonner un
visage humain, malgré sa nature profonde, trop souvent sombre, limitée,
cruelle, jalouse, envieuse, indifférente, égoïste, voire stérile, pourrait-on
même dire, sans la médire, pour la remasser en un seul mot cinglant.
La spiritualité est ce qui nous ennoblit, nous rend
ouvert au monde des êtres, c'est-à-dire de tout ce qui est vivant, par
opposition au monde des choses, c'est-à-dire de tout ce qui est non vivant,
plus du tout vivant (fossiles, arbres fossilisés, énergies fossiles, par
exemple), de moins en moins vivant (l'auteur vieillissant de ces lignes),
survivant encore (l'auteur de ces lignes dans une génération), à peine
survivant (cinq ans plus tard), à l'orée de l'outre-vivant (peut-être en
reparlerons nous un jour).
Le monde des choses est un monde à la fois froid et
noir, ce qui est surprenant, puisque nous sommes habitués au contraste d'un
monde polaire, froid et blanc, le monde hyperboréen de l'Ultima Thulé, et d'un
monde tropical, chaud et noir, celui de l'Enfer au sens médiéval. Bref, c'est
le monde du paradis et de l'enfer, dans la pensée chrétienne des temps envolés.
Ce monde froid et noir est celui du Léviathan, de
l'espace profond, mais aussi des profondeurs abyssales. C'est celui de
l'univers physique qu'apprennent à peine à déchiffrer nos meilleurs outils,
issus des sciences. Il y a ainsi les sciences de la vie, aussi dites sciences
humaines, dont la biologie est la quintessence. Il y a aussi les sciences dites
exactes: la chimie, la physique, l'astronomie, la géologie, la géométrie et, par-dessus
tout, les mathématiques. Ce sont les sciences exactes, celle que l'on ne
saurait remettre en question, les sciences dites réelles, vraies,
incontournables, indéniables, bien que dénues de la moindre étincelle de vie,
laquelle est cette matière vivante dont nous sommes issus et où nos enveloppes
charnelles retournent, en bout de course. Tout cela importe peu.
Où vont nos esprits, eux? Qu'en est-il? Qu'en
advient-il?
Toutes nos connaissances, nos expériences, nous
souvenirs nos aspirations, nos craintes les plus profondes, nos tourments les
plus cruels, nos joies et tout ce dont nous pouvons nous souvenir, tout cela
disparaît-il dans un néant insondable?
Nos enfants, fruits de notre chair et de notre
besoin d'amour, que deviendront-ils, au seuil de l'aventure qui les attend et
dont ils ne peuvent prévoir ni deviner la fin. Cette fin est potentiellement
proche de plusieurs années, mais plus vraisemblablement éloignée d'un grand
nombre de décennies, un nombre aussi élevé que possible, va-t-il sans dire...
Et les enfants qu'ils auront à leur tour, quel sera
leur destinée? Sur quelle terre, sur quelle mer, sur quel vaisseau, sur quelle
lune, planète ou astre quelconque vivront-ils?
Les petits et petites d'hommes et de femmes, issus
de tous nos amours, passés, présent et à venir, quel genre de vie auront-ils à
leur tour, lorsqu'ils seront à l'orée de leur vie à eux? Se souviendront-ils,
se souviendront-elles de tous ceux et toutes celles qui les auront précédés,
qu'ils verront peut-être alors comme des sortes de déjà décédés, ne serait-ce
qu'à leurs yeux, les yeux du cœur dont parlait tant le grand Saint-Exupéry,
voire même des prédécédés ou des précédents, pour étirer la sauce, en ce
présent moment?
Nous verront-ils, nous verront-elles comme des
gens précieux ou des gens prescients, comme des édentés et des hirsutes, des
chevelus et des idiots? Avec un peu de chance, ils nous verront comme des
esprits désincarnés ou, peut-être même, pré-désincarnés, à l'image de ce qu'ils
seront peut-être devenus eux-mêmes, dans un lointain avenir, à force de mettre
leurs corps à l'unisson, à force de multiplier leurs unions, a force de
prolonger cette fusion des êtres qu'est l'amour, par la grâce de ces enveloppes
charnelles qui ont toujours été, qui sont encore de nos jours, à tous les jours
et qui toujours resteront le moteur profond, le coeur battant et la raison même
d'exister en tant qu'humains, en tant que représentants et représentantes de la
vie humaine, de responsables de la survie de l'espèce.
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https://qz.com/janet-yellen-diplomatic-trip-beijing-god-of-money-menu-1850620834
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