CRÉER UNE PROVINCE POUR L'ACADIE...

 


Régions à prédominance acadienne dans les trois provinces maritimes (les délimitations sont approximatives).


Actuellement, au Canada, il y a neuf provinces à majorité anglophones et une province à majorité francophone, soit le Québec, là où vivent la grande majorite des Canadiens d'expression française.

La création d'une toute nouvelle province serait évidemment bénéfique pour les Acadiens, puisqu'ils doivent s'accommoder d'une existence en milieu fortement minoritaire depuis plus d'un quart de millénaire, avant même la prise de la ville de Québec en 1759, l'Acadie française ayant été la toute première colonie de peuplement de la Nouvelle-France à avoir été prise militairement par l'Empire britannique, par étapes graduelles à compter du début du XVIIIe siècle, soit bien avant la date traditionnelle de la Conquête des possessions du royaume de France en terre américaine.

Pourtant, il y a trois peuples francophones au Canada:
A) les Canadiens français (vivant surtout au Québec, mais aussi dans les cinq provinces situées plus à l'ouest, jusqu'au Pacifique, ainsi que dans les territoires fédéraux du nord),
B) les Acadiens (vivant surtout dans les quatre provinces de l'Atlantlique) et
C) les Métis (vivant surtout dans les trois provinces des Prairies). Il est important de préciser qu'une éventuelle province acadienne pourrait aussi, un jour, si le besoin s'en faisait sentir, se transformer relativement facilement en république indépendante ou en république autonome selon les circonstances et, possiblement, avec les mêmes délimitations.
Dans un premier temps, pourraient être inclus dans une telle province les zones où les Acadiens sont majoritaires, c'est-à-dire, essentiellement, les portions nord et est de la province du Nouveau-Brunswick, soit le vaste territoire s'étendant d'Edmonston à Moncton. Dans le cas de cette dernière agglomération, majoritairement anglophone, les secteurs francophones pourraient être identifiés et délimités soigneusement, de façon à ce qu'y soient incluent les institutions importantes s'y trouvant, publiques et privées, lesquelles sont essentielles à la survie à long terme du peuple acadien (campus principal de l'Université de Moncton, institutions financières, associations nationales, etc.).
Viendraient ensuite s'y rattacher les municipalités (ou sections de municipalités) majoritairement francophones, dans les deux autres provinces des Maritimes, soit la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard, en prenant bien soin qu'y soient inclus certains lieux importants pour le peuple acadien (Université Sainte-Anne, sites historiques de Port-Royal et de Louisbourg, etc.)
Enfin, sur l'île de Terre-Neuve, certains secteurs acadiens de la côte occidentale (Pointe-au-Port, entre autres) pourraient aussi venir s'y rattacher.

La capitale d'une telle province pourrait être la petite ville de Caraquet, sur la péninsule acadienne, au nord-est du Nouveau-Brunswick, soit assez près du centre géographique des principales zones de peuplement acadien. Il faut rappeler que l'agglomération de Moncton, souvent considérée comme une métropole acadienne, malgré le fait que les francophones n'y comptent que pour un tiers de la population globale, est un peu décentrée par rapport à ces zones de peuplement.

Par ailleurs, dans l'hypothèse où le gouvernement québécois et les populations concernées y donnent leur accord préalable, il peut être envisagée qu'une partie plus ou moins importante du territoire québécois soit transférée un jour à une éventuelle nouvelle province acadienne. Cela comporterait plusieurs avantages importants pour cette province: A) rehausser le nombre total de sa population globale, B) augmenter le nombre de francophones qui y vivent et consolider la proportion de ces francophones par rapport aux anglophone s'y trouvant aussi, afin de bien affirmer le caractère majoritaire de la population d'expression française de ce qui deviendrait la onzième province canadienne, la deuxième où les francophones constituent la majorité de la population.
Les territoires qui pourraient possiblement faire l'objet d'un transfert de la province québécoise à la province acadienne seraient les suivants:

A) l'archipel des îles de la Madeleine (incluant l'île Brion),

B) certaines municipalités voisines de la région acadienne communément surnommée la "république du Madawaska",

C) une partie de la péninsule gaspésienne, tout particulièrement la partie est (Gaspé) et la partie sud, celle se trouvant au nord de la baie des Chaleurs, et

D) la partie de la Côte-Nord qui se trouve à l'est de la municipalité de Havre-Saint-Pierre et qui s'étend jusqu'à la municipalité de Lourdes de Blanc-Sablon, tout près du Labrador.
De surcroît, en vue d'assurer une bonne liaison et continuité territoriale entre la partie de la nouvelle province acadienne qui serait sise au sud-ouest du golfe du Saint-Laurent et celle qui serait sise au nord-est dudit golfe (essentiellement la Basse Côte-Nord, ces deux parties étant relativement éloignées l'une de l'autre, il est envisageable qu'une portion de l'île d'Anticosti, soit sa pointe orientale, soit aussi cédée à la nouvelle province. Celle-ci, par la suite, pourrait y affirmer sa présence par l'implantation d'une petite communauté vivant de la pêche et du tourisme, constituée de familles de pêcheurs provenant des nombreux petits villages acadiens qui bordent les côtes de cette gigantesque mer intérieure qu,est le golfe du Saint-Laurent.
Les frontières maritimes de cette nouvelle province pourraient aussi, en consultation avec le gouvernement fédéral, prévoir la délimitation d'un corridor maritime assurant un accès sans entrave à la haute mer, à travers le détroit de Cabot, entre la Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve. Cet accès légalement garanti n'aurait évidemment aucun impact sur les liens existants ou à venir (traversiers, câbles sous-marins ou autres) entre ces deux provinces.

Ainsi, pourrait prendre progressivement forme, peut-être par étapes, la future province de l'Acadie. De la sorte, deux des trois peuples francophones du nord de l'Amérique, les deux plus nombreux, auraient leur propre structure politique et seraient donc plus à même de promouvoir leur culture française et de veiller à sa préservation pour les générations à venir.

* * *

PLUS:  @charles.millar3 (X-Twitter)






Commentaires

  1. Charcuter une partie du Québec pour créer une province acadienne n'est pas une bonne idée, déjà que la langue francaise au Québec est en décroissance.
    Mais, le contraire pourrait assurer la survit des acadiens, à condition que les acadiens veulent bien survivrent avec nous les québécois !

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  2. Je ne suis pas d'accord avec vous. On ne parle pas d'une population importante, peut-être cent mille personnes tout au plus et peut-être bien moins que cela. Sur une population de 9 millions de personnes, c'est relativement peu, mais cela peut faire une grande différence pour une (possible) province relativement peu peuplée et lui donner plus de ressources économiques et de capacités fiscales. J'ajoute aussi que tout dépend d'une acceptation des populations impliquées et du gouvernement québécois lui-même.

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