LE DÉFI DES EXPORTATIONS CHINOISES
Voici une série de publications sur le réseau X -Twitter-, du 8 au 22 juin 2024
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(8 juin 2024)
L'Union
européenne n'a pas besoin d'une atlantiste à tout crin, anglophile et
américanophile, manifestement incapable de se détacher mentalement du grand
frère américain et de se recentrer entièrement sur les intérêts, les enjeux,
les projets et les espoirs propres à l'Europe des Vingt-Sept. Celle-ci, au
niveau de son exécutif, a besoin d'un nouveau souffle, d'une impulsion qui ne
tourne pas le dos aux dynamiques des pays émergents, ou tente vainement de s'y
opposer, mais cherche plutôt à s'adapter au changement et à composer avec les
réalités du monde contemporain.
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/06/08/ursula-von-der-leyen-dans-le-monde-de-super-mutti-a-dirigeante-europeenne-en-sursis_6238066_4500055.html
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(13 juin
2024)
Lorsqu'il
était président, M. Trump a diminué les revenus du gouvernement fédéral
américain, en réduisant les impôts, et augmenté les dépenses, en relevant le
budget militaire. Du coup, en bout de ligne, il a accentué le déséquilibre
budgétaire fédéral et, conséquemment, l'endettement national. Ce qu'il envisage
présentement pourrait avoir pour résultat ultime d'établir un genre d'autarcie
économique, par le biais d'une réduction des importations risquant d'inciter
les entreprises américaines à éviter d'investir pour être compétitives avec le
reste du monde et à se concentrer plutôt à desservir un marché captif, avec des
consommateurs ne disposant pas réellement d'alternatives aux firmes nationales.
https://www.cnbc.com/amp/2024/06/13/trump-all-tariff-policy-to-replace-income-tax.html?s=09
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(17
juin 2024)
The trade growth reorientation by China was already apparent before the
Johannesburg meeting of August 2023, as seen in this article below. It was
evident that the era of trade with Western powers was giving way to another
configuration. In the old era, China used its huge pool of new-found consumers
and low-paid laborers, launching a triple process of accumulation: of capital,
of industrial capacity, and of economic know how. In the new era, China will
continue to grow by transforming itself into a huge consumer of Global South's
basic resources and transformed products, helping (and fuelling with strategic
investments) the gradual industrialization and empowerment of the Global South,
according to the priorities set by the concerned countries.
https://thehumanarchipelago.blogspot.com/2023/08/brics-phase-2-de-lexpansion-chinoise.html?spref=tw
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(17 juin 2024)
Stellantis sait comment s'adapter au changement et le prouve brillamment avec cette nouvelle. La production locale de voitures chinoises en Europe, à cause des futurs tarifs à l'importation, est visiblement la voie de l'avenir, que ce soit par le biais d'ententes entre firmes (comme ici, entre Leapmotor et Stellantis, par exemple) ou par d'implantations directes d'usines chinoises en Europe (comme BYD en Hongrie et ailleurs en Europe, par exemple).
Par contraste, la situation risque d'être
différente aux États-Unis, dans l'hypothèse où les compagnies locales ne
profiteraient pas de la protection des barrières tarifaires pour innover et
offrir des voitures électriques au meilleur coût, plutôt que de traiter les
consommateurs américains comme une clientèle captive, un danger très réel.
https://www.frandroid.com/survoltes/voitures-electriques/2050596_il-naura-pas-fallu-longtemps-les-toutes-premieres-voitures-electriques-chinoises-fabriquees-en-europe-seraient-deja-la
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(17 juin 2024)
Cet
éditorialiste du Monde a entièrement raison. L'Europe doit s'adapter, pas se
cacher derrière des barrières tarifaires, comme l'Amérique semble vouloir le
faire, et doit donc accepter d'apprendre des Chinois, de la même manière que
les Chinois ont eux-mêmes appris des Occidentaux il y a une vingtaine d'années.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/17/attribuer-la-fragilite-de-l-industrie-automobile-europeenne-a-des-pratiques-chinoises-deloyales-est-un-peu-court-le-mal-est-beaucoup-plus-profond_6240905_3232.html
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(18 juin 2024)
In fact, the real solution is for Chinese companies to set up shop inside the European Union and start producing locally. And that is exactly what is happening, gradually, with Chinese firms already building factories inside the EU, or planning to do so in the coming years. The tariffs, whether they stay the same or are modified, will simply be an added impetus for that coming reality. In five years time, things would likely be very different from the present situation.
Elsewhere, most Global
South countries have no automobile industry at all or have only a small
domestic one. Depending on the size of their respective market, and their own
characteristics, those countries should show varying degrees of local
production, by domestic and foreign companies, and exports from companies
located in China, but also in Northeast Asia, America and Europe.
https://asia.nikkei.com/Opinion/Managed-trade-isn-t-good-but-is-best-way-forward-for-China-and-EU
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(18
juin 2024)
The BRICS economic association seems to be slowly making inroads in Southeast Asia, an economically booming region that is strategically located between East Asia, the Indian subcontinent, and Oceania
First, Thailand announced in May its intention to join the BRICS as soon as possible. Then, Malaysia does the same today.
The next ones may be Laos or Cambodia, two countries where Chinese influence is strong. It may also be Indonesia, the most populous Muslim country in the world, with extensive reserves of nickel and copper, elements that are important for the current transition toward electricity, but also of gold, tin, etc.
Vietnam may choose to join too, possibly, to deepen its economic ties with India and China. Other countries are unlikely to do the same thing, though, like the Philippines, embroiled in a maritime rivalry with China, Myanmar, ravaged by US-induced ethnic conflict, or Singapore, a strong US ally.
The next round of BRICS
expansion may be initiated this fall, at a meeting scheduled to take place in
Kazan (Russia).
https://asia.nikkei.com/Politics/International-relations/Malaysia-asks-China-to-support-its-bid-to-join-BRICS
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(21
juin 2024)
Sign of the times.
Europeans and Japanese
carmakers are becoming less and less competitive in the largest, hottest car
market on the planet.
https://asia.nikkei.com/Business/Automobiles/Nissan-plant-closure-underscores-Japanese-cars-China-problem
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(22 juin
2024)
Il est
important de souligner que l'essor des voitures électriques, jusqu'ici, a
surtout été le fait des véhicules haut de gamme, relativement dispendieux,
comme les engins proposés par Tesla. Ce qui est problématique, de nos jours,
c'est le passage aux véhicules moins dispendieux. Ici, le sujet n'est plus
uniquement de nature économique, mais prend aussi une teinte politique,
embêtante, puisque ces véhicules sont justement la grande spécialité des
compagnies chinoises. Cela introduit une toute nouvelle dimension dans
l'équation. Les consommateurs chinois, bien évidemment, n'ont pas de problèmes
particuliers à acquérir ce genre de véhicules dans leur propre marché, cela va
de soi. En revanche, hors de Chine, plusieurs acheteurs potentiels ont des
réserves, tandis que les gouvernements de pays ayant une industrie domestique
craignent des répercussions négatives sur celle-ci et adoptent des mesures pour
la protéger. Tout cela crée une ambiance qui, pour les manufacturiers chinois,
constitue un vent de face. Bien qu'offrant d'excellents véhicules à prix
abordables, ils doivent surmonter des obstacles non économiques pour écouler
leurs produits, alors que la plupart des autres manufacturiers ne se sentent
pas poussés à offrir chez eux d'aussi bon produits que ceux qui sont
disponibles en Chine à des prix imbattables. La situation actuelle est donc plutôt
décourageante, la rivalité géopolitique venant entraver le jeu habituel de l’offre
et la demande.
https://www.automobile-magazine.fr/toute-l-actualite/article/43463-voiture-electrique-le-very-bad-trip-a-t-il-commence
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(22 juin 2024)
Interesting. The German automobile industry and the Franco-Americano-Italian conglomerate Stellantis are both opposing the increased tariffs proposed by the European Commission on the importation of Chinese electric vehicles. This raises some disturbing questions about the justification of those increases.
Are those new tariffs necessary? Are they supposed to protect an industry that, apparently, doesn't want them, or are they rather designed to help a country (the US) deeply afraid of being over competed by its Chinese rival?
Whose interests are being served here? Those of the European car industry? Those of Uncle Sam? And what about the European citizens?
Are they better off with
their current gas guzzling cars, or will they be better off with more advanced,
more efficient, and more affordable electric cars made in China?
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PLUS: @charles.millar3 (X-Twitter)
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