LES BRICS ET L'AFRIQUE CENTRALE

 

(Source: Makanisi)


(Les trois premiers textes ont été mis en ligne sur Linked In aujourd'hui, alors que le quatrième, sur un sujet similaire, a été mis en ligne sur la même plate-forme, peu après. CM)


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La nouvelle ci-dessous est importante dans le contexte du développement des corridors de transport et de communication dont la Chine a besoin pour desservir le continent africain et faciliter ainsi l'intégration de celui-ci au monde bricsien, actuellement en plein essor économique. Ces corridors relieront un jour l'Égypte bricsienne à l'Afrique du Sud bricsienne (axe Le Caire / Le Cap), en Afrique méridionale, sinsi qu'au Nigéria bricsien (axe Le Caire / Lagos), en Afrique occidentale. D'autres pays déjà membres de l'assoxiation des BRICS seront graduellement rattachés à ces corridors, dont l'Éthiopie et l'Ouganda. L'Algérie devrait aussi en faire partie, éventuellement, bien que son gouvernement n'ai pas encore accepté l'invitation qui lui a été adressée, ne serait-ce que parce que le Maroc, son traditionnel rival maghrébin, conforte de plus en plus son positionnement pro-occidental, après des États-Unis, d'une façon générale, et des anciens protecteurs du royaume chérifien que sont l'Espagne et la France, en particulier. Les corridors occidentaux desserviront les grands ports d'Afrique de l'Ouest: Dakar (Sénégal), Conakry Guinee), Abidjan Côte d'Ivoire), Accra Ghana), Lomé (Togo), Cotonou (Bénin) et (Lagos). Un obstacle important devait être surmonté, celui des insurrections djihadistes au Sahel. Ce problème est en train d'être résolu, avec la création graduelle d'une confédération regroupant les trois grands pays sahéliens que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois unis par une alliance militaire et des ententes économiques et culturelles de plus en plus étroites et nombreuses. Par ailleurs, les trois pays de cette Alliance des États sahéliens (AÉS) se sont aussi placés sous protection militaire russe. Il y a déjà quelques temps, une grande base a d'ailleurs été construite au nord de Ouagadougou, à proximité de l'aéroport, plus ou moins entre la capitale burkinabé et l'épicentre de l'insurrection, en vue d'abriter les installations du centre de commandement et d'appui logistique du corps expéditionnaire russe. Pour ce qui est des corridors qui seront créés en Afrique centrale et australe, entre l'Égypte et l'Éthiopie, ainsi qu'entre ces deux pays et l'Afrique du Sud, plusieurs autres problèmes doivent être réglés, dont les conflits incessants entre le Congo démocratique et le Rwanda. Le Rwanda et ses alliés tutsis du M23 occupent actuellement une partie du territoire congolais, riche en minéraux critiques. Le Rwanda fait aussi partie d'un groupe de pays anglophones et/ou alignés politiquement sur Washington, dont le Sud-Soudan, le Kénya, la Somalie et la Tanzanie. La situation politique y est très confuse et complexe, la zone étant le théâtre de conflits d'influence difficiles à démêler entre la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie, etc.

https://yop.l-frii.com/avec-174-milliards-ce-pays-dafrique-construit-une-route-de-221-km/#goog_rewarded

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En soi, le projet annoncé récemment en Centrafrique est relativement modeste. Il porte sur des travaux routiers de 221 km au sud-ouest de la capitale, Bangui. Plus précisément, ces travaux se dérouleront entre Bangui et Gouga, au Cameroun, ainsi qu'entre Bangui et le chef-lieu de la préfecture voisine de Lobaye, le long de la route nationale 6 (Bangui-Mbaïki), puis le long de la route rurale 1, entre Mbaïki et un nouveau port à créer sur l'Oubangui, en aval de Bangui, sur le territoire de la localité de Mongoumba. L'importance du projet se déploie dans ses prolongements ultérieurs, le long d'un axe de transport déjà défini par l'Union africaine, le corridor 13, entre la République du Congo et le Tchad. Au sud du Centrafrique, ce corridor débute sur l'océan Atlantique, à Pointe-Noire, le principal port du Congo, et se prolonge le long d'une ancienne voie ferrée datant de l'époque coloniale française, jusqu'à la capitale, Brazzaville, sise sur le fleuve Congo, juste en face de Kinshasa, la capitale du Congo démocratique. Ensuite, le corridor se prolonge dans l'axe du fleuve Congo, puis d'un important affluent, l'Oubangui, jusqu'au futur port de Mongoumba, à l'extrême pointe sud-ouest du Centrafrique. Il faut souligner le caractère difficile du territoire, le bassin congolais étant analogue au bassin amazonien: tropical, humide, lagunaire, assez marécageux et plutôt malsain en général. Au nord de Bangui, le corridor 13 se dirige vers Gouga, au Cameroun, puis Ndjamena, capitale du Tchad, un pays sahélien qui fait le lien entre les trois contrées de l'Alliance des États sahéliens Mali, Burkina, Faso, Niger) et les nombreux pays de la vallée du Nil (du nord au sud: Égypte, Soudan, Sud-Soudan, Éthiopie, Ouganda, Kenya, Rwanda, Burundi, Tanzanie). Lorsque ce corridor sera achevé ou en bonne voie de l'être, il sera relativement facile, pour l'Union africaine et pour les pays bricsiens en général, de le relier au réseau de transport (actuel et à venir) de l'Égypte et de l'Éthiopie. Il restera encore à ficeler les liaisons entre ces deux importants pays bricsiens d'Afrique aux pays bricsiens d'Asie, notamment l'Iran et les Émirats arabes unis, malgré un autre obstacle majeur, personnifié par la guerre gazaouïe, tout récemment relancée entre les Palestiniens de Gaza, soutenus par l'Iran et de trop peu nombreux pays arabes, et les Israéliens, soutenus par les Américains et de bien trop nombreux pays européens. Soulignons aussi que les affrontements persistants entre les Occidentaux et les rebelles Houtis au Yémen, s'inscrivent aussi dans cette problématique de guerre incessante qui n'en finit plus de perdurer au Moyen-Orient, les pays occidentaux ayant (très complaisamment) laissé pourrir le conflit israélo-palestinien depuis au moins 1967. Enfin, il restera aussi, au sud du fleuve Congo, à mettre en place des corridors terrestres de transport et de communication, vers Le Cap.

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Ces corridors arrivant d'Afrique centrale passeront nécessairement par Luanda (Angola) et Windhoek (Namibie), afin de rejoindre le Cap (Afrique du Sud), une agglomération importante qui est déjà reliée à Johannesbourg, le poumon économique sud-africain, par un faisceau serré de voies de toutes sortes. À Johannesbourg, se termineront les futurs corridors terrestres arrivant de la région de la vallee du Nil et des Grands lacs, par la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe et le Mozambique. Lorsque tout ce qui précède sera terminé, les pays bricsiens d'Afrique (notamment les géants économiques que sont le Nigéria, l'Afrique du Sud et l'Éthiopie), les pays bricsiens d'Asie (dont la Chine, l'Inde et l'Iran, entre autres) et les pays bricsiens d'Europe (la Russie, voire un jour l'Ukraine et la Biélorussie) feront partie d'un réseau logistique très dense couvrant trois continents et permettant la construction d'une économie gigantesque. Celle-ci pourait peut-être même bénéficier un jour des ressources actuellement extérieures à notre planète, rendues accessibles par la deuxième course à l'espace qui s'amorce depuis quelques années et qui se déroule entre les agences spatiales regroupées autour du noyau sino-russe et la grappe d'agences spatiales fédérées autour de la NASA américaine, de l'ESA européenne et du JAXA japonais.

https://www.sikafinance.com/marches/la-centrafrique-lance-la-construction-dune-route-de-221-km-vers-le-congo_52325


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It is true that African needs jobs and that the rest of the world needs workers, but it can go both ways -and should. Legal migration from Africa toward richer continents is one way to resolve the equation. The reverse is another way. Both ways are likely to become reality, for economic reasons. The arguments presented here, in this interesting article in The Economist, are grounded in facts, credible and believable, but it is only one side of the equation. Another way to put people to work in Africa is to invest in that continent, in order to create industrial jobs in factories, commercial jobs in trading centers, financial jobs in downtowns towers and service jobs in suburban and rural outlets. It is already a reality and that reality can only grow and become more and more widespread. The recipe of the Western industrial revolution is quite simple and it gets applied all the time: it was applied in China in the 90s, it is being applied in India in these recent years, and it will be applied in Africa more and more in the years to come. The European (and American) industrial revolution was essentially a transition from an agricultural economy to a manufacturing economy. That revolution used rural people working on farms, often outside the need for currency, bartering goods instead of buying them, and put them to work in big industrial concerns, usually in urban areas, those combines often of gigantic size, with the workers getting better income than what they were getting through farming or animal husbandry, but amid poor working conditions to start with, though those conditions kept improving slowly with time. The same pattern can be seen in the course of the XXIth Century Industrial Revolution that started in China more than thirty years ago and gradually produced the manufacturing behemoth that exist today. The African Union is quite aware of all that, as are most if the national governments on that continent. Those national governments are actively pursuing the objectives of helping the African continent into the Industrial and post-Industrial Age, with the help of all sources if investment, Bricsian, Western or otherwise.

https://www.economist.com/leaders/2025/04/24/africans-need-jobs-the-rest-of-the-world-needs-workers

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